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Des gens dans le RER, le fourmillement de la foule, un microcosme (l’aéroport et ses chaînes d’hôtels internationales où l’anonymat a quelque chose de terrifiant tant l’appel du néant est prégnant) saisi dans un no man’s land transitoire... Au début, on pense à Gare du Nord, de Claire Simon, puis Pascale Ferran se fixe sur deux personnages. Un Américain toujours entre deux avions et une femme de ménage à mi-temps toujours entre deux chambres à nettoyer... La réalisatrice filme une sorte de purgatoire où les êtres restent coincés dans une antichambre capitonnée où personne ne les
entendra crier. Gary et Audrey préfèrent encore faire le choix du saut dans le vide, chacun à leur façon : il plaque tout, elle se prend littéralement pour Peter Pan. C’est là que le film emprunte un chemin de traverse fantastique qui peut laisser sur le carreau ou faire pousser des ailes.
Toutes les critiques de Bird People
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Les films providentiels sont plus rares qu'on ne le dit. Bird People est de ceux-là. S'il tombe ainsi à point nommé, c'est parce qu'il nous procure un bien fou sans être aveugle sur son époque
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Après une première partie réaliste, le film se mue en un conte poétique et fantastique. « Bird People » sort des schémas classiques et s’adresse à un public amateur d’atmosphère et d’images insaisissables.
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Une ode à la liberté à la fois intense et onirique, dont on ne ressort pas indemne.
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Deux personnages reconquièrent leur part d’humanité dans le contexte oppressant de modernité d’un aéroport. Un film en même temps conceptuel et fantaisiste, bourré tout à la fois de connexions intelligentes et d’imprévisibles élans humains.
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A mi-chemin entre l’observation sociologique et le conte merveilleux, Pascale Ferran réussit un film volontairement hybride, par moments assez maladroit (trop de dialogues pour certains plans, où le silence aurait peut-être suffi), où l’humour, la pirouette, tiennent également une place. Pleinement assumée, l’incursion dans le merveilleux fonctionne si le spectateur accepte de se laisser porter. Et la dernière scène, très simple, émeut.
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Un joli film, séduisant, qui se démarque de la production française avec une touchante Anaïs Demoustier.
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Pascale Ferran était attendue depuis "Lady Chatterley", déjà huit ans (...). Elle signe un très beau retour avec ce film en deux chapitres qui mêle réalisme et fantastique. Un film doublement coupé en deux.
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Fidèle à son titre, le film de Pascale Ferran donne une furieuse envie sinon de s'envoler, du moins de voler. Inutile d'en révéler davantage, sinon qu'il y a là des numéros d'acteurs-oiseaux sans doute jamais vus auparavant dans toute l'histoire du cinéma.
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On attendait Pascale Ferran depuis sa "Lady Chatterley" (...) Elle revient avec "Bird People", et dans son audacieuse métaphore du ras-le-bol quotidien, la grâce est avec elle.
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Un film inclassable, poétique et très urbain à la fois.
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Après une première moitié réaliste et concrète, "Bird People" change radicalement de ton et se mue ainsi en conte d’apprentissage poétique et fantastique en s’accrochant aux ailes d’un volatile.
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Huit ans après Lady Chatterley, Pascale Ferran revient avec une oeuvre épatante d’originalité dans une filmographie décidément inébranlable.
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La rupture, la possibilité d'une transformation sont au centre du film. Le scénario se jette dans le fantastique, mais la mise en scène reste ancrée dans le réalisme. Pas d'effets spéciaux (...), ni de sorcellerie mystérieuse (...) Une fiction ambitieuse.
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Un film magistral. Puis anecdotique. Un demi très grand film, donc.
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Ce poème radieux nous donne des ailes aux côtés de Josh Charles (vu dans « The Good Wife ») et Anaïs Demoustier.
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Pascale Ferran décompose le mouvement de l’oiseau et fige l’image pour faire voisiner un récit sur la modernité des moyens de communication avec le rappel de l’étymologie du terme cinématographe : écrire le mouvement.
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Bird people, fable portée par la merveilleuse Anaïs Demoustier et le charmant Josh Charles. Un film qui prend place dans un univers particulier auquel on adhère, ou pas, mais qui surprend.
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Un film insaisissable à la beauté folle.
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Le film à thèse est intégralement pulvérisé en son cœur pour devenir pure figure, simple respiration.
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Huit ans après Lady Chatterley , la cinéaste revient avec un film audacieux et déconcertant, sur le thème très contemporain de l’accélération du temps.
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De surprises en rebondissements, cet étrange objet déroute ou peut envoûter quand on se laisse emporter par sa grâce singulière.
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Pascale Ferran réussit là un tour de magie qui nous laisse amoureux de la vie et d’Anaïs Demoustier, le sourire aux lèvres, sifflotant du David Bowie…
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Puissant comme un avion, léger comme un moineau, ce film est un cadeau.
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par David Fontaine
Ce film original, si ce n'est farfelu, hésite entre fable animalière et conte social, et sautille sur place comme un oisillon revenu bredouille de la Quinzaine des réalisateurs, à Cannes.
La magie ne prend pas tout à fait, mais magie il y a.
Après une première partie prometteuse, le film de Pascale Ferran bascule dans une métaphore fantastique qui ne parvient pas à captiver le spectateur.
L'essentiel se déroule dans un hôtel de Roissy, où les banals tourments d'un chef d'entreprise américain et les questionnements naïfs d'une femme de chambre ne parviennent pas à fournir une épine dorsale à cette chronique aéroportuaire fort volatile.
Voici le délire pseudo-intello-poétique raté que l’on doit à Pascale Ferran (Lady Chatterley). Un conte social où, certes, le portrait cadre en plein de burn-out convainc, mais dont les envolées fantastiques et fantasques nous donnent l’impression d’être pris pour des pigeon
Libre ou pas au spectateur de s'embarquer avec elle. Nous, on est resté sur le tarmac. Reste deux acteurs convaincants. Anaïs Demoustier, que l'on reverra dans Au fil d'Ariane, de Robert Guédiguian (le 18 juin), est pleine de retenue et démontre pour l'occasion une grâce toute aérienne.