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L’intrigue est complexe comme dans tout bon film d’espionnage. Notamment parce que, au lieu de mettre ouvertement en scène le conflit israélopalestinien, Bethléem se focalise sur les rivalités tactiques entre le Hamas, les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa et l’Autorité palestinienne – autrement dit entre musulmans. Pourtant, la religion, qui n’est qu’un prétexte à la violence déployée, n’est jamais abordée. C’est l’une des subtilités du scénario de l’Israélien Yuval Adler, coécrit avec le journaliste arabe Ali Waked. Tous deux s’appliquent à équilibrer au maximum les points de vue, rendant pour le spectateur toute prise de position très difficile au regard de ce thriller politique sans héros, simplement et tristement captivant
Toutes les critiques de Bethléem
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Tourné à Bethléem, au sud de Jérusalem, avec des non-professionnels et au terme de quatre longues années d’enquête, le film, passionnant de bout en bout, ne prend jamais parti, se limitant à creuser, avec une rare objectivité, les cas de conscience des uns et des autres.
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Bâti comme un thriller, crispant et intense, le film ne prend pas parti pour un camp ou un autre. Il déroule une spirale d'ambiguïtés.
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Oui, il y a de l’action et du suspense dans Bethléem mais ce n’est pas ce qui, au premier chef, intéresse Yuval Adler. Sur un scénario habilement nourri de détails vrais, il préfère privilégier les rapports entre Sanfur et Razi. Coincé entre un père tyrannique qu’il redoute et un frère dangereux qu’il admire, l’adolescent est une proie facile pour l’agent secret qui va pourtant finir par s’attacher à ce gamin. Point de héros ou de méchants ici mais des êtres avec leurs convictions et leurs faiblesses. La fin laisse un goût particulièrement amer.
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Zoom sur un sujet sensible en Israël réalisé par Yuval Adler. Bethléem à travers une vision inédite dans ce film sur les services secrets israéliens et plus spécifiquement sur les informateurs palestiniens. Rien ne nous échappe : la façon de procéder au recrutement, la gestion faite par les agents secrets... Avec l'aide d'Ali Waked, journaliste palestinien pour Al Arabiya ce film va prendre tout son sens.
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Ce premier film offre une passionnante exploration du petit monde de la cité palestinienne. Et redonne une densité humaine au conflit israélo-palestinien.
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Bethléem est un film qui marque autant par sa puissance narrative que par le fatalisme de son propos ; à Bethléem, l’intime est toujours lié au politique : ce conflit sans fin déchire des familles, des amitiés, des nations. Surtout, il déchire des individus, au plus profond de leur être.
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Extrêmement bien documenté, et délibérément impartial, le film de Yuval Adler met en scène la guerre entre Israël et la Palestine.
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Ecrit par Yuval Adler et Ali Waked, un journaliste palestinien, Bethléem est un film d'action rapide et efficace, réalisé à la façon de certaines séries télévisées américaines. Bénéficiant d'une assise documentaire remarquable, c'est aussi une plongée désespérante au cœur de l'inextricable imbroglio israélo-palestinien.
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Ce thriller sec et intense réussit à ne pas prendre parti pour un camp ou l'autre. Il dévoile les relations ambiguës pouvant exister entre les agents et leurs indics et les choix cornéliens qui s'ensuivent en cas de trahison, dans une région minée par une guerre intérieure où les deux communautés sont contraintes de cohabiter.
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Un premier film impressionnant.
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Bethléem peut se lire comme le pendant israélien du récent Omar. Certes mois brillant en terme de narration et de mise en scène. Mais un beau travail sur les personnages et un art de créer la tension qui permettent de faire entendre sa petite musique singulière sur ce sujet prisé par le 7ème art.
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Yval Adler tire un thriller assez prenant qui nous entraîne en territoire occupé, au sein des luttes internes de l’Autorité palestinienne et des méthodes d’infiltration du Mossad.
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Mise en scène tendue, acteurs convaincants, "Bethléem" a aussi le mérite de montrer la complexité de la société palestinienne (…). Ce cynisme partagé entre Israéliens et Palestiniens est aussi la limite du film.
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Yuval Adler parvient à mettre en équation la complexité de la situation israélo-palestinienne à travers les sentiments de ses personnages.
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Le film souffre un peu d’arriver après Omar de Hany Abu-Assad, au même pitch, mais plus bondissant, plus jasonbournien et retors que ce Bethléem un peu pépère.
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Le thème de ce thriller efficace ? Les méthodes d'infiltration du Mossad au sein de la résistance palestinienne. Le film passionne quand il se penche sur la guerre fratricide du camp arabe, mais sa façon de refuser tout point de vue politique, sans resituer l'intrigue dans le contexte, dérange.