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En apparence, Bellflower a tous les atours du pur produit geek qui court après les films cultes Doom Generation, Donnie Darko et May. Dès les premières images, le jeune Evan Glodell, réalisateur, scénariste, producteur, monteur et interprète du film, hurle avec ostentation son amour de la contre-culture : le post-nuke (films d’action post-nucléaire) façon Mad Max et les road-movie américains des années 70 comme Macadam à deux voies et Point Limite Zero. Mais c’est pour mieux surprendre par la suite. En fait, ces références-là se révèlent bien toxiques pour les deux protagonistes cinéphiles en mal d’Apocalypse. A leurs dépends, ils apprennent ainsi que leur vraie fin du monde sera celle, intime, d’une histoire d’amour. Bien qu’un peu arty et esthétisant, le résultat parvient à séduire par ses visions poétiques (la fumée noire dans le ciel bleu azur), son énergie contagieuse et ses fugaces instants de mélancolie. De quoi faire la différence.
Toutes les critiques de Bellflower
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Météore romantique et anarchique, "Bellflower" possède toute la générosité et l'énergie que l'on peut attendre d'un premier film.
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On ressort de "Bellflower" sonné, étourdi, la tête à l'envers, les sens en éveil. Heureux d'avoir assisté à l'éclosion d'un talent monstre.
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Tout en se laissant aller au plaisir un peu régressif, si l'on a plus de 23 ans, de ce déchaînement sensoriel, on percevra bientôt un contrechant. "Bellflower" est aussi un récit de formation.
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Evan Glodell y fait le portrait d'une jeunesse nihiliste ancrée dans une Amérique aux faubourgs déserts, qui impressionne par l'ambitieuse construction de son récit. Son film n'est pas sans défauts (de rythme notamment), mais il révèle sans nul doute un auteur.
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(...) un film indépendant américain à l'image pour une fois stylisée et à la bande-son endiablée, qui justifie sa présence de son jeune réalisateur prometteur Evan Glodell au dernier festival de Sundance.
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Pour son premier long Evan Glodell impose une signature visuelle innovante en confectionnant sa propre caméra. Sur son film plane la force de l'amitié de deux potes de toujours marginaux inventifs et attachants que l'on regrettera devoir abandonner en bout de course dans un trou noir scénaristique qui a de quoi laisser perplexe.
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Les tribulations de deux potes dans leur drôle de voiture, armée pour triompher de la fin de monde, ont le charme comme la maladresse d'une première oeuvre foisonnante d'idées et d'influences.
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Très affairé à son devenir culte, trop long, trop crâneur et ivre de ses effets (...) Reste que l'on peut se laisser étourdir par le venimeux de cette histoire (...). Désincarnée, constellée d'éclats nostalgiques d'instants qui auraient pu advenir, hantée par les fétiches postapocalyptiques de Mad Max, elle consume ses ardeurs dans un flamboiement assez vain, mais non sans charme.
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Si sa mise en scène esthétisante brouillonne parfois le récit, Evan Glodell possède une belle énergie et de jolis moments d'onirisme trash.
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C'est par ses audaces formelles que le réalisateur-scénariste-monteur - et très bon acteur principal - Evan Glodell impose son originalité. (...) Une énergie romantique qui revigore.
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Un pur produit de la contre-culture américaine version années 2000. Pour amateurs seulement
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Ici, la mythologie pop emblématique de la contre-culture dévorant le bitume s'inverse en effets de boucles et de surplace inquiétants.
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l'argument de Bellflower est mince, mais réunit des éléments assez alléchants - deux jeunes désaxés, la menace de la fin du monde, une histoire d'amour... - pour que l'on soit d'abord intrigué. Et puis, bien vite, la curiosité cède le pas à l'agacement. À vouloir raconter l'ennui existentiel de toute une génération qui s'occupe en mangeant des insectes ou en trafiquant des réservoirs d'essence, Evan Glodell prend le risque d'accabler le spectateur. Difficile, en effet, d'avoir de l'empathie pour ces personnages sans qualités ni traits distinctifs, filmés avec tous les maniérismes du cinéma indépendant américain.
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Parfois heurtés, jamais bouleversés, on ressort de la séance plein de tendresse pour ces petites frappes pyromanes (...). Allez quand même voir Bellflower en salle, d’abord parce que Glodell prouve qu’on peut faire du cinéma classieux avec un budget d’association de marionnettistes et ensuite parce que, pour un premier film, la somme des propositions est assez remarquable.
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Des images explosives, certes, mais beaucoup de bruit pour (presque) rien : du style sur un drame convenu et bavard.
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"Bellflower" a des airs de court-métrage qui aurait dégénéré.