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Les films de Jean-Paul Rappeneau sont à la fois des poupées russes scénaristiques, où un rebondissement chasse l’autre, et des trains lancés à toute vitesse vers un dénouement limpide et imparable. Ils dessinent de grandes arabesques dont la caméra, en mouvement quasi perpétuel, tente de capturer l’essence romanesque. Car chez Rappeneau, le mouvement, c’est la vie ; la vie qui pulse à chaque plan, dans le moindre recoin de l’écran. Moins high concept que ses grandes comédies classiques ("Le Sauvage", "La Vie de château"), moins littéraire que ses trois derniers films ("Cyrano de Bergerac", "Le Hussard sur le toit", "Bon Voyage"), "Belles Familles" ne déroge pas à cette règle d’or, tout en proposant une réflexion profonde, brillante et touchante sur la famille, ses valeurs, la mémoire et sur cette encombrante mélancolie qui renvoie de façon entêtante aux blessures de l’enfance. Comme s’il était parachuté d’un drame d’Arnaud Desplechin, Mathieu Amalric incarne, à lui seul, l’esprit de ce film étranger aux modes, qui fait se télescoper classicisme et modernité avec une éclatante évidence.
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Les films de Jean-Paul Rappeneau sont à la fois des poupées russes scénaristiques, où un rebondissement chasse l’autre, et des trains lancés à toute vitesse vers un dénouement limpide et imparable. Ils dessinent de grandes arabesques dont la caméra, en mouvement quasi perpétuel, tente de capturer l’essence romanesque. Car chez Rappeneau, le mouvement, c’est la vie ; la vie qui pulse à chaque plan, dans le moindre recoin de l’écran. Moins high concept que ses grandes comédies classiques ("Le Sauvage", "La Vie de château"), moins littéraire que ses trois derniers films ("Cyrano de Bergerac", "Le Hussard sur le toit", "Bon Voyage"), "Belles Familles" ne déroge pas à cette règle d’or, tout en proposant une réflexion profonde, brillante et touchante sur la famille, ses valeurs, la mémoire et sur cette encombrante mélancolie qui renvoie de façon entêtante aux blessures de l’enfance. Comme s’il était parachuté d’un drame d’Arnaud Desplechin, Mathieu Amalric incarne, à lui seul, l’esprit de ce film étranger aux modes, qui fait se télescoper classicisme et modernité avec une éclatante évidence.
Toutes les critiques de Belles familles
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Écrit, filmé et photographié avec raffinement, Belles familles file à toute allure sans jamais confondre énergie et précipitation, au fil d’une intrigue fertile en coups de théâtre.
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Écrit, filmé et photographié avec raffinement, Belles familles file à toute allure sans jamais confondre énergie et précipitation, au fil d’une intrigue fertile en coups de théâtre.
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Ici, seuls le désir et les émotions circulent. Avec Rappeneau, même les secrets intimes de ses personnages deviennent prétextes à un divertissement. Désuet, diront les esprits chagrins. On préférera y voir la quintessence du classicisme : chassés-croisés savamment orchestrés, jeux délicieux autour du mariage et de l'adultère, de ce qui est héréditaire et illégitime.
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Ici, seuls le désir et les émotions circulent. Avec Rappeneau, même les secrets intimes de ses personnages deviennent prétextes à un divertissement. Désuet, diront les esprits chagrins. On préférera y voir la quintessence du classicisme : chassés-croisés savamment orchestrés, jeux délicieux autour du mariage et de l'adultère, de ce qui est héréditaire et illégitime.
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Plus encore que Bon voyage, Belles familles est une belle réussite. Pourquoi ? Un sujet actuel (des fratries, des amitiés, des couples qui éclatent et se recomposent autour de l’héritage d’une demeure familiale), du style (oui, une fois de plus), de la joie et de la tristesse (l’amour qui finit, l’enfance qui remonte), mais une tristesse qui ne s’exprime jamais aux dépens de la comédie.
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Plus encore que Bon voyage, Belles familles est une belle réussite. Pourquoi ? Un sujet actuel (des fratries, des amitiés, des couples qui éclatent et se recomposent autour de l’héritage d’une demeure familiale), du style (oui, une fois de plus), de la joie et de la tristesse (l’amour qui finit, l’enfance qui remonte), mais une tristesse qui ne s’exprime jamais aux dépens de la comédie.
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Ne nions pas notre déception (...) Même si le film reste d'une élégance et d'une ambition rythmique trop rares dans le paysage de l'actuelle comédie française.
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Bien ficelé (...) on ressort un peu moins comblé qu'on ne l'espérait.
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Avec une trame aussi classique, il eut fallu de l’audace, du rythme, du tempérament. Or, Belles familles, avec ses maîtresses dans le placard, ses hystéries familiales, ses poncifs sur le pardon, la passion et la transmission, et son ballet final, tout droit sorti d’une pièce de boulevard, sent un peu le renfermé. L’image est certes léchée mais le huitième film du metteur en scène, atone et old school, manque de souffle romanesque, d’émotion et d’humour.
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Avec une trame aussi classique, il eut fallu de l’audace, du rythme, du tempérament. Or, Belles familles, avec ses maîtresses dans le placard, ses hystéries familiales, ses poncifs sur le pardon, la passion et la transmission, et son ballet final, tout droit sorti d’une pièce de boulevard, sent un peu le renfermé. L’image est certes léchée mais le huitième film du metteur en scène, atone et old school, manque de souffle romanesque, d’émotion et d’humour.
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La plupart des films de Jean-Paul Rappeneau ont été immensément populaires – Les Mariés de l’an II (1971), Le Sauvage (1975), Cyrano de Bergerac (1990). Cette rareté, qui confine à la pénurie, cette faculté à toucher le public, font de Belles familles un objet rendu fragile par les attentes qui pèsent sur lui. Et le voir se briser sous ce poids fend le cœur.
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Ne nions pas notre déception (...) Même si le film reste d'une élégance et d'une ambition rythmique trop rares dans le paysage de l'actuelle comédie française.
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La plupart des films de Jean-Paul Rappeneau ont été immensément populaires – Les Mariés de l’an II (1971), Le Sauvage (1975), Cyrano de Bergerac (1990). Cette rareté, qui confine à la pénurie, cette faculté à toucher le public, font de Belles familles un objet rendu fragile par les attentes qui pèsent sur lui. Et le voir se briser sous ce poids fend le cœur.