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À Pékin, les gratte-ciel ultramodernes poussent comme des champignons. Le jeune Yong Le, qui récupère de vieux meubles, et Xiao Yun, danseuse dans un nightclub, habitent dans des caves où ils peuvent à peine se tenir debout ; de leur côté, le vieux Jin et son épouse refusent de quitter leur maison, qui va être démolie comme tout leur quartier. Entre haut et bas (exprimant les clivages sociaux), entre ciel et enfer (des conditions de vie), la caméra tâtonne et louvoie dans les couloirs souterrains de la ville. Ce premier long d’un assistant et scénariste de Tsai Ming-liang dit avec grâce et sans pathos comment cette mégapole s’étend en réduisant les plus pauvres à la condition de fourmis.
Toutes les critiques de Beijing Stories
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Libéré des lourdeurs d’une réelle trame narrative, Beijing Stories se présente comme un film d’atmosphère envoûtant, intrigant, où le temps est une donnée très élastique. Une vraie belle réussite.
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Ce portrait (...) révèle un brillant metteur en scène en dépit de quelques afféteries de scénario inutilement complexes.
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Cette chronique de la société chinoise s'inscrit dans la lignée de Jia Zhang-ke (puissance de la mise en scène en moins). Ses moments contemplatifs évoquant le cinéma rêveur de Tsai Ming-liang. Il y a pire comme influences...
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La rigueur scientifique de la démarche a un prix : la sécheresse, le peu d’épaisseur des personnages.
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Ces instantanés de la morosité chinoise finissent par être un peu trop formalistes et jolis à regarder si on veut bien prendre au sérieux le pessimisme de celui qui les cadre avec un soin presque précieux.
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Drames sociaux qui s’intéressent aux exclus d’une société de contrastes, ces "histoires pekinoises" investissent des destins malmenés mais toujours rigoureusement cadrés, comme pour mieux coller à la réalité bétonnée de cette société d’en-bas (...)
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Il passe, entre les images, une mélancolie chaleureuse, comme une recherche du temps passé.
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Les séquences où Xiao Yun devient l’ange gardien de Yong à son insu ont une grâce désarmante (...) On en regrette que le film n’explore pas plus cet aspect, au lieu de se disperser avec les séquences moins exaltantes du couple de propriétaires avides, dont la situation n’évolue quasiment pas du début à la fin.
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Porté par des acteurs pourtant convaincants, Beijing Storiestombe parfois dans l’hermétisme, et l’on aimerait que l’histoire se laisse aller à moins d’ennui, à plus d’humanité.
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Une belle révélation.