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"Après Transformers et G.I. Joe, la nouvelle production Hasbro". Supposée mettre l’eau à la bouche, la tagline de Battleship fait surtout très peur, en trahissant la pauvreté conceptuelle abyssale du blockbuster hollywoodien moyen. Car, oui, c’est bien à une adaptation live de La Bataille Navale (sic) que vous êtes ici convié… Pas embarrassé une seconde par la nullité stratosphérique du projet, Peter Berg (Hancock) emballe avec enthousiasme deux grosses heures de cinoche néo-beauf, modelées sur un schéma ayant fait ses preuves ailleurs (c’est-à-dire chez Michael Bay) : une demi-heure d’exposition de personnages/archétypes (le héros frondeur, l’amiral bourru-au-grand-cœur, la blonde à gros seins…), une heure et demi de bastonnage visuel intensif et bourrin, à base d’invasion alien en haute mer, de tubes d’AC/DC et de combats dantesques à l’arme lourde. Assez marrant à regarder, le résultat le serait quand même beaucoup plus si Berg ne passait pas son temps à croiser tranquillement sous le radar, esquivant en permanence la tentation du morceau de bravoure filmique. Un ersatz, donc, qui a néanmoins le mérite de rendre à son mètre-étalon Transformers la place qui est la sienne : celle d’un véritable classique de notre temps.
Toutes les critiques de Battleship
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Sur le papier, ce blockbuster adapté du jeu de la bataille navale peut faire sourire (...) Et pourtant, contre toute attente, on est rapidement happé par le rythme, la virtuosité des effets spéciaux, et l'évident second degré qui nimbe l'entreprise.
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Une parade militaire géante filmée avec une frénésie mi-lyrique, mi-parodique. Pour les amateurs, un régal. (...) La réussite du film tient en fait essentiellement dans son subtil équilibre entre l'évidente charge parodique du matériau et sa croyance infaillible en la grandeur de sa cause. Aussi, sans que nous soyons dupes de sa portée propagandiste, Battleship parvient à nous éblouir avec son incroyable ballet mécanique. Touchés.
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Après la comédie grinçante et le thriller, Peter Berg réalise une grosse production décomplexée irrévérencieuse. Avec une énergie joyeuse, un indubitable savoir-faire (...) Peter Berg (Le royaume, Hancock) prouve qu'on peut réaliser un pur film de divertissement tout en y mettant du coeur.
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Effets spéciaux à gogo, extraterrestres énervés et répliques cultes, le film sort l'artillerie lourde. Pour ses premiers pas au cinéma Rihanna s'en tire avec les honneurs. Le pop-corn movie du printemps.
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Déferlement de testostérone, tsunami d'effet spéciaux, mais aussi vaguelettes d'humour plus ou moins volontaire composent cette bataille naval maximaliste. (...) Et Rihanna ? Pour sa première plongée sur grand écran, la chanteuse est-elle convaincante dans son rôle de soldate qui en a ? Yes, sir !
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Au programme: des scènes spectaculaires mais, hélas, un scénario inexistant, une morale douteuse, des acteurs venus cachetonner et un feu d'artifice de fous rires qu'on souhaiterait voulus par Peter Berg.
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Mise en scène au joystick, cette assourdissante et hideuse partie de bataille navale recule les limites d'une certaine débilité hollywoodienne.
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Deux heures et dix minutes, c'est effectivement long quand on n'a rien à raconter, et ce ne sont pas les minces références au matériau d'origine (une brève séquence de bataille navale stratégique (...)) qui risquent de nous contredire. Bref, avec des copies aussi foireuses, j'en connais qui vont regretter la grâce éléphantesque de ce bon vieux Michael Bay.