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À la fois romance « chabadabada » en RDA et thriller paranoïaque sous Tranxène, Barbara voudrait ressembler à La Vie des autres. Hélas, on a l’impression d’être devant sa télé à regarder des feuilletons munichois : la reconstitution historique sent la naphtaline et scénario est trop alambiqué pour pas grand-chose.
Toutes les critiques de Barbara
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Christian Peztold saisit dans l'image le temps de Barbara, mais son passé comme son présent mélancolique ne lui appartienne plus. Il n'y a que demain qui compte, à mois que?
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La qualité du film de Petzold repose sur l'équilibre créé entre les deux forces qui le traversent, l'amour et le politique. Le cinéaste apporte à son sujet une intelligence qui tranche avec la masse des films consacrés à l'Allemagne de l'Est, dont la commune mesure est le manichéisme et la moquerie facile.
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Ouvert à tous les chatoiements et les lumières de la campagne environnante, le film est d'une beauté aussi époustouflante qu'il est glaçant.
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Christian Petzold crée une héroïne flottante et la plonge dans une atmosphère morbide de terreur ordinaire. Avec « Barbara », il signe un passionnant thriller sur la glaciation. Et a l’excellente idée de donner aux bourreaux une existence (expédiée en une scène) pour mieux stigmatiser un régime malade de lui-même.
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A travers ce retour sur le passé de son pays, Christian Petzold soulève des questions qui dépassent les idéologies : la vraie vie est-elle toujours ailleurs ? Le présent est-il si vide et l'avenir si radieux ? Comme toutes les muses, cette Barbara a le pouvoir d'inspirer bien des pensées.
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(...) le sujet du film n'est [pas] un suspense classique autour d'une évasion, qu'on connait par coeur, mais une étude très finement tricotée autour de la confiance. A noter la présence de Nina Hoss, comédienne remarquable (...).
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Comme ses personnages, on aimerait désormais que le cinéaste tombe le masque, et oriente la rigueur de sa mise en scène et la conviction de son actrice au service du grand film lyrique que l'on peut attendre de leur association.
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Plutôt que de montrer une nation alors opprimée, le cinéaste choisit de présenter les effets insidieux qui minent la vie quotidienne, et la paranoïa qui gangrène les rapports entre individus.
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Un sens de l'économie remarquable, un usage délibéré de la répétition et une reconstitution à la fois méticuleuse et dépouillée du décor made in RDA permettent (...) à Christian Petzold d'instiller ce climat propre à la société totalitaire (...).
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(...) on est happé par la puissance sobrement romanesque que le réalisateur a insufflée à son récit, dans le rôle-titre, de sa muse, Nina Hoss, dont la subtilité à traduire sur son visage les multiples tourments intérieur de son personnage confirme qu'elle est l'une des plus grandes actrices européennes d'aujourd'hui.
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À première vue pas franchement emballant, le film vient pourtant peu à peu cueillir le spectateur, par l'intelligence et la cohérence des moyens qu'il déploie.
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Barbara restitue avec intensité l'étouffante chape de plomb de la RDA. Christian Petzold tient la bride du suspense et celle de la suspicion pour nous maintenir en haleine derrière le rideau de fer de ce film sombre et glacé qu'éclaire la subjugante Nina Hoss.