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Certes, sur le papier, sa durée peut effrayer. Mais il faut dépasser ce préjugé. Car les trois heures permettent ici au japonais Katsuya Tomita (Saudade) d’approfondir son sujet et de ne pas rester en surface, à enfiler les clichés comme des perles. Bangkok nites décrit le quotidien des filles de joie de la capitale thaïlandaise par le prisme singulier de leurs rapports avec la population japonaise de la ville. Une galerie de personnages haut en couleurs que Tomita décrit dans leur diversité, sans chercher à en dessiner artificiellement un portrait robot où toutes auraient des personnalités, des comportements et un rapport à leur métier, similaires. Trois heures passionnantes donc - en dépit il faut l’admettre de quelques longueurs - et superbement éclairées par le directeur de la photo Takumi Furuya.