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Cédric Jimenez, producteur de Scorpion et d’Eden Log, a choisi un dispositif culotté (qui a dit casse-gueule ?) pour son premier long en tant que réalisateur : filmer un thriller en s’appuyant uniquement sur des caméras de surveillance et des webcams. Là où l’idée aurait pu se révéler très vite lassante et ne finalement servir qu’à masquer un budget dont on devine les limites, Jimenez l’assume comme un vrai parti pris de mise en scène, redoublant d’ingéniosité pour ne jamais laisser retomber la parano. On sort de ce monde sous liberté surveillée (mauvaise nouvelle : c’est le notre, même si le cinéaste l’a peuplé de politiciens plus ou moins fictifs) en regardant par dessus son épaule… Et en regrettant que l’interprétation et le scénario soient clairement passés après l’ambition formelle.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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par Thierry Chèze
Pour son premier long, Jimenez raconte une histoire de hacker traquant les responsable d'un attenta grâce aux images de caméras de surveillance. Ce parti pris de réalisation crée un climat redoutablement anxiogène. Et, faisant écho aux actions des Anonymous, il place son propos au coeur des préoccupations de notre époque comme dans les meilleurs film du genre. Brillant !
Captivant, vertigineux, bourré d'adrénaline et de mise en scène : un thriller français de ce calibre-là. Ca ne court pas les rues !
Une fiction diaboliquement orchestrée.
Magistral film de Cédric Jimenez. (...) Le spectateur d' "Aux yeux de tous" se laisse prendre dès les premiers coups de zoom à ce thriller urbain méthodiquement construit et redoutablement scénarisé.
[Un] thriller unique, haletant, gonflé
Dans un premier long métrage, on aime la modernité et l'audace deux qualités que l'on retrouve dans Aux yeux de tous, qui profite aussi de la conviction de Mélanie Doutey et Olivier Barthélemy
Dans un premier long-métrage on aime la modernité et l'audace : deux qualités que l'on retrouve dans Aux Yeux de Tous, qui profite aussi de la conviction de Mélanie Doutey et d'Olivier Barthelemy.
Ce thriller urbain angoisse par l'impressionnante fluidité des plans et le réalisme de ses courses-poursuites.
(...) on se demande, passé cinq minutes, comment le réalisateur va exploiter son concept (...). Contre toute attente, à force d'idées et d'astuces, il y arrive. Et s'offre même le luxe de balancer deux ou trois réflexions socio-cyber-politiques à méditer.
Captivant, vertigineux, bourré d'adrénaline et d'idées de mise en scène : un thriller français de ce calibre-là, ça ne court pas les rues. Souriez, vous êtes filmés !
Aux yeux de tous est une belle première réalisation. Le concept et le sujet traité fonctionnent à merveille en adéquation. La promesse de grandes choses à venir peut-être... ?
En dépit de quelques invraisemblances, [le] thriller paranoïaque à la française [de Cédric Jimenez] maintient le spectateur sous tension de bout en bout grâce à un montage efficace et à une bande-son électro de premier choix.
Le réalisateur s'en est tenu à ce principe : toutes les images de son film sont censées provenir de caméras de surveillance, hormis les rares plans de dos du hacker. Le défi est relevé avec un certain brio, mais le dispositif lasse.
Un peu à l'image des enjeux du film lui-même, quelque peu tiré par les cheveux mais haletant par son montage, et surtout par son concept assez hallucinant : tout montrer à travers des caméras de surveillance. Un parti pris réussi pour un film à part.
Une sorte de Big Brother quasiment en vente libre chez Darty ! C'est pas beau le progrès ? Si ce polar multimédia ne brille pas par le jeu de ses acteurs, il fascine au moins par sa saveur high-tech.
Ce que le film gagne en vraisemblance avec son dispositif visuel, il le perd avec des approximations scénaristiques, induisant des réactions aberrantes, et en ratant sa direction d'acteur. Frustrant.
Un film entièrement monté à partir d'images de vidéosurveillance. Le point de départ n'est guère réjouissant. La suite ne l'est pas plus.
Une bonne idée, lourdement traitée et maladroitement interprétée.
. Tourné à l’arrache et pour des clopinettes, ce premier film surfe sur l’actualité – le found footage, les Anonymous, la psychose sécuritaire – avec une rare maladresse. C’est démonstratif, mal joué, simpliste. Invraisemblable, au propre et au figuré.