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Le scénario, très fidèle à l'esprit du créateur, Osamu Tezuka, raconte la genèse du héros, un robot animé par l'esprit innocent d'un enfant. Certains thèmes rappellent les derniers Pixar sans en égaler la complexité. Mais techniquement, la réalisation, confiée aux studios hong-kongais Imagi, n'a rien à envier aux productions Dreamworks.
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« Spectaculaire, drôle et touchant » dixit l’exergue à laquelle on croirait presque. Car pour être honnête, on se verrait bien rajouter un adverbe devant chacun des adjectifs. Presque spectaculaire parce que les bastonnades sont limitées - et banalement chorégraphiées, remarqueront les habitués du manga. Presque drôle car les blagues sentent le premier degré, celui qui ne fera rire que les enfants de bas âges et d’humour bas. Presque touchant pour les madeleines qui balayeront sur leurs joues des larmes aussi sincères que celles versées pour la mort de Sacha dans le film Pokémon (Mewtwo contre-attaque). Astro boy oscille entre ses trois qualificatifs sans trouver celui auquel s’attacher vraiment, ce que le spectateur ne fera pas plus. Mais s’il n’est pas exigeant, ce dernier pourra passer un bon moment devant un film certes fade mais mignonnet.
Toutes les critiques de Astro Boy
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) on est obligé d'admettre que cet Astro Boy est plutôt réussi sans être follement excitant. Le scénario de cette adaptation rend encore plus cruelle l'origine d'Astro et développe, assez fidèlement à l'univers original (...)
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Entre spectacle écolo et quête d'identité, un dessin animé plaisant.
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Voilà sur le grand écran, à quelques semaines de Noël, « Astro Boy » qui fut déjà une super star manga et qui devient, par la magie du cinéma d’animation, un petit personnage très courageux, épris de justice et malicieux. Bref, un nouveau héros prêt pour l’Aventure qui provoquera très certainement des frissons et beaucoup de rires chez les plus jeunes d’entre nous.
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De la castagne, de l'humour et de l'émotion : ce cocktail tonique devrait griser les 6-10ans.
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Comme l'écrasante majorité des films d'animation depuis 15 ans, Astro Boy s'est numérisé. Aucun scandale, la série télé était techniquement une horreur. Mais malgré tout l'impression d'y avoir perdu un charme, du vivant, une émotion, que finalement cette esthétique ne va pas au personnage et encore moins au trait minimaliste de Tezuka. Ce qui faire dire aussi que l'utilisation désormais systématique du digital n'est certainement pas ce qui est arrivé de mieux au cinéma d'animation. Revoir les premiers Disney permet de s'en assurer à vie.
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L'esthétique de l'oeuvre originale est respectée, du moins pour le héros. Mais il a fallu «occidentaliser» l'histoire en y ajoutant des seconds couteaux comiques et des gamins d'aujourd'hui, avec l'approbation de Makoto Tezuka, le fils de l'auteur. Les combats, un peu mous du genou, ne sont pas la force majeure d'Astro Boy. C'est dans la réflexion à laquelle se livre le gamin cybernétique sur son identité que se trouve la force d'un récit qui le confronte à un père indifférent et à des militaires brutaux. Les plus jeunes se montreront sans doute plus coulants face à la gentillesse chronique d'un conte agréable à regarder, mais qui manque d'ambition.
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On entend donc des échos de Wall-E (pour les thèmes écologiques), on discerne des traces de l'origine géographique du personnage dans la démesure du décor urbain. Mais le graphisme, la mise en scène, le scénario garantissent la neutralité esthétique, l'innocuité totale de ce divertissement.
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A vrai dire, quitte à heurter la sensibilité des puristes, on n’attendait pas forcément grand-chose d’une adaptation d’Astro, le petit robot. On avoue nos faiblesses et on confesse un vrai plaisir à la vision de ce relookage 3D qui se veut d’une grande fidélité au modèle d’origine (deux épis capillaires, un look de premier de la classe et deux grosses pognes en guise de mains). Réintroduit sur les devants de la scène par le studio Imagi, Astro Boy est donc dans son genre la petite réussite animée que l’on n’attendait pas. Un petit blockbuster qui nous en met plein les mirettes grâce à un style et une esthétique de science-fiction opulente qui l’installe parmi les œuvres pour gamins les plus ambitieuses de l’année. L’animation fluide et les décors, aériens de ville suspendue, ou terrestres de charnier à robots, ont un indéniable charme qui opère immédiatement, y compris auprès des plus blasés des adultes. Astro boy est beau comme de la bonne grosse SF de studio et n’a aucun mal à se hisser parmi les super-héros canonisés.
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En passant chez les Yankees, Astro Boy et son entourage ont adopté certains gags « décalés » (un frigo et un spray qui parlent, des robots révolutionnaires, admirateurs de Lénine...). Mais l'esprit du manga d'origine n'est pas trahi : l'histoire reste juste assez crève-coeur pour être fidèle à l'univers parfois cruel de Tezuka. Astro Boy, en effet, est une sorte de cyber-Pinocchio, façonné par un savant pour « remplacer » son enfant mort. Hélas ! ce père, ce créateur, rejette cet ersatz de fils... D'où quelques démêlés freudiens, des larmes, mais aussi une foule de trépidantes bagarres en apesanteur...
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(...) c'est un film très convenable, congru à ce que l'on peut attendre. Les fans de la série de Tezuka, publiée entre 1952 et 1968, ou les néophytes récemment convertis par l'anthologie publié chez Dargaud-Kana depuis mars seront sans doute agacés par l'infidélité de l'adaptation (...)
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On ne parle même pas de la dimension religieuse assourdissante (résurrection du petit garçon en robot, jeux du Cirque, aspect christique d'Astroboy les bras en croix...), comme si le scénario n'avait pas été écrit à Tokyo mais au coeur de la Bible belt... Stop. Mieux vaut peut-être débrancher, ne pas trop chercher, et se mettre à hauteur d'enfant, car il y a quand même matière à aimer un spectacle de Noël tellement coloré et si gentil.
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Le personnage de manga Astro Boy, créé en 1951 par le maître japonais de l'animation Osamu Tezuka, est si célèbre au Japon qu'il a sa statue érigée devant la gare de Kyôto. Depuis, il a connu de nombreuses adaptations, en livres ou séries animées, et il compte des millions de fans dans le monde. Que ceux-là passent leur chemin : cette nouvelle version américaine ne respecte rien. L'esprit d'origine, l'espièglerie et la délicieuse naïveté du héros, le graphisme suranné, tout passe à la trappe... A la place, un dessin animé d'action assez banal, pourvu d'une ligne graphique saturée de couleurs criardes qui rappelle davantage des séries comme «Winx Club» que l'univers du manga. Seuls les enfants qui ne connaissent pas le véritable Astro Boy pourront apprécier.