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Ne vous fiez pas au résumé : on peut aborder des choses graves, pour ne pas dire glauques, avec causticité. C’est le cas de ce premier film gonflé qui pèche presque par excès de gourmandise. L’arrivée tardive de la fille suicidaire de Lynn au beau milieu de cette ménagerie insensée, c’est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase des rancoeurs et des dysfonctionnements familiaux. Festen, à côté ? Du Disney ! Mais voilà qu’à notre tour, on exagère... Sam Levinson a retenu la leçon du chef d’oeuvre de Thomas Vinterberg, qui cherchait moins à choquer qu’à décrire des personnages complexes en butte à une intolérable omerta familiale. L’humour, dans les deux cas, a pour effet de désamorcer pas mal de situations tendues, impossibles à filmer autrement : le commentaire neutre du père à la confession de sa fille battue (« ça doit faire du bien de se décharger d’un tel fardeau »), la bêtise crasse des soeurs-langues-de-vipère de Lynn, les « farces » des petits-enfants à leur grand-père grabataire... La vision de la mère américaine, tantôt indigne (la grand-mère), tantôt dépassée (Lynn), tantôt pouffiasse (la belle-soeur), fait, quant à elle, passer les desperate housewives pour des parangons de vertu ! Mais l’atout maître de Levinson, c’est le casting. Outre les deux Ellen (Barkin et Burstyn), parfaites en mère et fille comme chien et chat, on observe le retour fracassant de Demi Moore et la confirmation du talent d’Ezra Miller, gueule d’ange et rebelle attitude incarnée.
Toutes les critiques de Another Happy Day
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Premier long-métrage du fils de Barry Levinson, Another Happy Day (...) séduit par sa capacité à faire coïncider l'hystérie et la finesse psychologique (..;) Un vrai film défouloir !
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Cette chronique aigre-douce d'une famille dysfonctionnelle oscille entre rire jaune et gros malaise. L'acteur Ezra Bosworth convainc et Demi Moore campe une ex-call girl irritante à gifler.
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Le premier long-métrage de Sam Levinson séduit par la force de son propos autant que par la conviction de son casting riche en personnage désaxés !
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Levinson signe une comédie psychologiquement dérangée dont il est difficile de ne pas apprécier le caractère à fleur de peau. Une histoire douce-amère en forme de feu d'artifice au bouquet final renversant.
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Première réalisation d’un jeune scénariste doué, cette comédie vacharde alterne couteaux dans la plaie et baumes au cœur pour mieux disséquer le calvaire familial. Jouissif et prometteur.
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Le réalisateur Sam Levinson orchestre un mariage avec parents, grands-parents et enfants au bord de la crise de nerfs. Un comédie grinçante.
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Pour son premier film, Sam Levinson frappe fort. Sur un scénario très précis, très écrit, le fils de Barry Levinson ( Rainman...) tisse une trame narrative faite d'une myriade de personnages très bien campés. (...) Sa comédie familiale, aussi tendre que cruelle fera date dans l'histoire du genre.
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Le portrait d'une famille dysfonctionnelle et névrosée, à travers un récit sans concession, rythmé par des répliques sanglantes, un humour très noir.
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Voici donc un mariage dans une famille brindezingue, partiellement filmé par la caméra vidéo de deux teenagers névrosés. (...) Another Hapy Day restera (...) le meilleur rôle de Demi Moore, plutôt touchante et fine en Nouvelle Epouse Vulgaire de Papa.
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Another Happy Day, de Sam Levinson, tente de naviguer sur le fil du rasoir de la comédie familiale acide. C'est souvent raté, mais de peu.
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Un film à l fois drôle et très féroce.
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Une New-Yorkaise névrosée débarque avec ses deux fils dans un mariage qui tourne au règlement de comptes. Entre satire et émotion, un tableau de famille cruel qui n'épargne ni les imbéciles heureux ni les lucides angoissés.
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Sam Levinson (...) a su réunir une distribution propre à séduire et à réveiller certains souvenir (...) Du beau monde en effet, qui sans pouvoir se prétendre de porter "Another Happy day" aux sommets, rends les Hellman fréquentables.
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Pour son premier film, Sam Levinson réunit un joli trio féminin, Demi Moore, Ellen Barskin et Kate Bosworth, et brosse un portrait de famille, 100% incisif mais pas vraiment inédit.
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(...) malgré les acteurs admirables réunis par Sam Levinson, on a qu'une envie, quitter le banquet pour aller voir des extraterrestres ou un documentaire sur les bergers kazakhs.
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Acteur en roue libre, ton faussement grinçant, mise en scène théâtrale. (...) Le film est à l'image de son interprétation : insupportablement hystérique.