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Une qualité domine ce deuxième long signé Elisabeth Vogler après Paris est à nous (sorti sur Netflix) : l’enthousiasme. La volonté de revivre après tout ce temps passé enfermé. Années 20 a en effet été tourné après le premier confinement, le temps d’un unique plan séquence d’1h30 dans les rues de Paris. La caméra passe de personnage en personnage, de rue en rue avec l’ambition de capter l’essence et les questionnements de la jeune génération d’aujourd’hui. Seul hic mais d’importance, la performance technique prend le pas sur le reste et donne l’impression d’une course à la virtuosité qui ne permet jamais de se poser et de creuser en profondeur les personnages et leurs ressentis. Au contraire des déambulations nocturnes du récent Ma nuit d’Antoinette Boulat, autre portrait générationnel qui avait su allier, lui, fond et forme dans un même geste cinématographique.