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Depuis ses débuts, Joe Wright joue à faire craquer les coutures d’un certain cinéma anglais académique et lisse (Reviens-moi était dans le genre un pur chef-d’oeuvre). On
attendait forcément beaucoup de son adaptation de Tolstoï, mais le résultat est très décevant. Pour moderniser Anna Karenine, le drame se joue dans un beau théâtre classique dont les coulisses dévoilent progressivement les rouages de l’histoire, donnant l’impression d’assister à une valse ininterrompue. C’est évidemment sublime, et quelques vrais moments de cinéma rappellent que Wright est un maniériste fou (la danse « ophulsienne » entre Anna et Vronski). Mais ivre de sa propre grandeur, étouffé par son snobisme arty et sa folie conceptuelle, le film tombe vite dans la gratuité de tableaux chic et toc qui désincarnent un mélo convenu en portant un regard ironique sur le genre. Comme si Orgueil et Préjugés, le premier long métrage de Wright, avait été prémonitoire...
Toutes les critiques de Anna Karénine
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le personnage de Wright prend une véritable ampleur dans le film, elle chante, elle danse, elle nous émeut, tout comme l’héroine légendaire qui finit par chuter dans des profondeurs destructrices.
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Ce film si noir qu'il en devient rouge sang, règle en passant ses comptes avec les politiques et leurs grands discours "L’ Amérique de l'égalité est un mythe, ce qui compte ici c'est le business", affirme, comme injonction Cogan avant de quitter la ville.
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Par la qualité de ses décors, la lumière, le brio et le savoir-faire de ses interprètes, ce long-métrage est un inoubliable moment de cinéma.
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Une adaptation virevoltante du roman de Tolstoï, qui séduit autant par la qualité de son interprétation que par l'originalité, l'élégance et la poésie de sa mise en scène.
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La flamboyance des décors et des costumes, l'intensité fiévreuse de Keira Knightley, le parti pris d'une mise en scène en abîme grandiose, foisonnant d'idées promptes à nous faire tout nos repères (...) offre un spectacle magnifique.
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Ce type de scénario a été mis en scène des dizaines de fois, mais jamais avec cette intensité érotique. Keira Knightley est merveilleuse. Un petit bijou qui nous envoûte totalement.
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Aussi vertigineux que déconcertant, Anna Karenine tisse le portrait complexe et tourmenté d’une femme du siècle, moderne et insaisissable. Et Joe Wright, petit génie en son genre, de livrer une mise en scène virtuose, entre théâtre et cinéma.
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Joe Wright recrée l'Empire russe en jouant avec l'idée d'un décor de théâtre apparent. Ce tour de force donne une oeuvre somptueuse et un peu froide, mais magnifiquement interprétée par Keira Knightley et Jude Law.
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Le réalisateur, aidé de Tom Stoppard au scénario, fait dans la flamboyance opératique : esthétisme rutilant à la lisière du glamour publicitaire, touches de baroque circassien façon « Moulin Rouge », de Baz Luhrmann, et, surtout, mise en scène axée sur l’idée de perpétuelle représentation théâtrale. Les décors et temporalités changent au sein du même plan, certaines scènes sont chorégraphiées par Sidi Larbi Cherkaoui… sans que jamais ces procédés n’emprisonnent le récit, ni ne sacrifient les personnages et leurs dilemmes – moraux, sociaux, sentimentaux. Au contraire, virtuoses et organiques, ils les emmènent dans un ballet élégant et sans échappatoire. L’interprétation est au diapason, à l’exception du trop faiblard Aaron Taylor-Johnson dans le rôle du comte Vronski.
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Joe Wright revisite le chef-d'oeuvre de Tolstoï en restituant toute la modernité sans afféteries.
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C'est dans un magnifique théâtre délabré (...) construit pour l'occasion en studio, que Joe Wright filme ses personnages. Un artifice réussi, enrichi de nombreuses trouvailles [qui donnent] une envie irrépressible de se replonger dans le roman de Tolstoï.
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Une période de l’histoire qui correspond parfaitement à Keira Knightley, avec une performance sensuelle et érotique impressionnante.
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Une version noble, généreuse tirée de l’oeuvre de Tolstoy, avec pour muse la sublime Keira Knightley.
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Cette distribution et cette mise en scène audacieuse donne un coup de jeune spectaculaire à ce mélodrame intemporel.
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Il est impossible de ne pas adhérer à cette approche audacieuse de l’histoire de la condamnation sociétal de Anna Karenine fondée autour du désir et de la jalousie.
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Le réalisateur britannique offre une lecture élégante et stylisée de l'ouvrage de Tolstoï.
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La plus belle adaptation du roman de Tolstoy.
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Le film « Anna Karénine » du réalisateur Joe Wright est une adaptation somptueuse du roman de Léon Tolstoï.
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Cette héroïne, écartelée entre son mari et son amant, est joliment incarnée par Keira Knightley. Ici, la mise en scène restitue l’ambiance de la Russie de la fin du XIXe siècle. Dommage que la portée dramatique du récit soit neutralisée par un académisme oscar-friendly.
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Comment aborder au cinéma un monument de littérature sans se casser la figure ? Joe Wright s'appuie sur son actrice fétiche d'Orgueil et Préjugés. Et sur un parti pris de mise en scène, qui mêle théâtre cinéma et chorégraphie.
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Cette nouvelle adaptation du chef-d'oeuvre de Toltoï bénéficie d'une reconstitution somptueuse qui nous en met plein la vue. (...) Classe et ultra-romanesque.
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Malgré la qualité d’écriture de l’œuvre de Léon Tolstoi, la réalisation du film n’est qu’un soap opera, on retrouve beaucoup trop d’artifices superficiels tape à l’œil.
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La réalisation ampoulée empêche d'éprouver quoi que ce soit, mais n'en rend pas moins le ratage du film assez intriguant. A voir au moins pour Jude Law.
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Certes, tout cela ne fait finalement que substituer à la pesanteur du film historique celle de la machinerie théâtrale ; mais enfin, ça joue (avec les motifs d'Anna Karénine) et ça produit même, de temps à autres, de charmantes étincelles.
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Adaptation pompière du chef-d’œuvre de Tolstoï sauvée par la sublime et affolante Keira Knightley.
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Par le soudure de mise en scène et de mise en abyme, le drame romanesque, surtout dans la première partie, s'évanouit en une satire digne du West End.
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Une indéniable magie s’empare du spectateur. Pourtant, cette façon de filmer se transforme en un procédé répétitif et glacé qui abolit l’enchantement et aseptise les émotions.
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La mise en scène virtuose se déploie dans un décor de théâtre somptueux. Un dispositif original, mais qui laisse un peu le spectateur en dehors de ces amours corsetées par la société.
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Une nouvelle adaptation du roman de Tolstoï, par Joey Wright, le réalisateur anglais d'Orgueil et préjugés. Décors et costumes surchargés encombrent un récit restitué comme dans un théâtre. Un formalisme et une stylisation d'abord séduisants, puis étouffants, aux dépens de l'émotion.
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Keïra est belle, Jude est beau. En plus il neige. Un vrai film de saison donc.
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L'histoire a beau être connue de tous, ce réalisateur réussit à la dépoussiérer pour en faire un grand spectacle à la fois ébouriffant et maniériste, romanesque et aérien, énergique et souvent majestueux qui échappe en tous points à l'écueil du théâtre filmé ou du didactisme poids lourd. Film en costumes, oui, mais cela ne signifie pas reconstitution rococo kitsch et poids du décorum.
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En un mot, grâce à ses acteurs, le film se laisse voir ; mais autant lire le bouquin – même si ça prend plus de temps.
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Un travail trop superficiel, qui nous fait oublier l'âme russe et passionnelle des autres adaptations.
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Maniérée, empathique, cette énième Anna Karénine ressemnle à un saint-honoré sophistiqué : beau à regarder mais un peu insipide.
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On perd un peu le fil de cette histoire d’amour avec des séquences un peu trop longues. Jude Law dans la peau du mari trompé, s’en sort le mieux. Son personnage de cocu magnifique est joué avec une rare intensité. Reste que les amateurs de passions et de trahisons dans la Russie du XIXe siècle ne seront pas déçus. C’est romanesque à souhait.
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Un style trop formel et condescendant, il n’y a que le regard désapprobateur de la société face au comportement d’Anna qui est mis en valeur, alors qu’à l’inverse, ce n’est pas la passion d’Anna qui ressort dans le film mais plutôt la panique.
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Certains vont adore, d'autres seront épuisés par ce ballet continu des scènes hachées par une représentation. L'intrigue romanesque, du coup, en perd son allant, et vide d'émotion tous ce qui devrait être une tragique histoire d'amour. Seul Jude Law surprend en mari sévère.
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Wright a réalisé le film qu’il voulait faire et il l’a bien fait. Cependant, ce scénario ne méritait pas de devenir un long métrage .
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tous les artifices sont permis, et Joe Wright ne s'en prive pas. Costumes hétéroclites, ornements de pacotille, chorégraphies improbables. De temps en temps, le décor s'ouvre sur une meule de foin, jaune comme les cheveux de Vronsky, qui figure la campagne comme il figure le jeune premier. Tous les acteurs sont aussi typés. Cette Anna Karenine hyper-kitsch plaira-t-elle à la génération Y?
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Adaptation du roman de Tolstoï par un réalisateur dont on voit, à chaque instant, qu'il se croit génial. Sa principale victime : Vronski, métamorphosé en gandin blondasse qui devrait, en toute logique, faire fuir Anna et non la séduire.