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Rassurez-vous, le film ne s’appelle pas American Pie 4 pour rien : le chemin du quintet vers la maturité sera pavé d’étudiantes nymphos, de gags péniens, scatos, SM, et d’atteintes à la pudeur diverses et variées. Avant d’être scénaristes-réalisateurs de ce quatrième volet, Hurwitz et Schlossberg étaient fans de la saga. Ils s’appliquent ici à jouer les bons élèves, accumulant les références et les clins d’œil jusqu’à donner à ces retrouvailles des airs de jubilé. Pourtant, c’est lorsqu’ils voient plus loin et s’extraient du moule que leur film est le plus réussi, quand ces personnages que l’on a connus mal dégrossis se prennent le temps qui passe en pleine figure ou découvrent que la génération
qui les suit considère les Spice Girls comme du « rock classique ». Vivement la tarte vermeil.
Toutes les critiques de American Pie 4
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) quelques bonnes situations croustillantes, et un humour potache qui a plutôt bien mûri.
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Dans cette nouvelle fournée, les obsédés du bal de promo ont vieilli, mais les gags se renouvellent et prouvent que les studios Universal maîtrisent bien leur recette.
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Tout repose sur le gag et il y a un grand laisser-aller général concernant récit et mise en scène.
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Les réalisateurs livrent une petite comédie sympathique, inoffensive et gentiment trash mais qui pâle figure à côté de la nouvelle vague du comique US, nettement plus culottée.
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par Caroline Vié
Ce gâteau ne fait pas dans la crêpe dentelle mais il régalera les gourmands de gags de potaches sur lesquels il serait dommage de cracher. Bon appétit !
Tout repose sur le gag et il y a un grand laisser-aller général concernant récit et mis en scène.
Problème de ce nouvel – ultime ? – épisode peinant à faire exister à l'écran son humour, son supposé esprit ado plus ou moins éloigné, son regard rétrospectif, voire simplement ses personnages : c'est que de toute évidence, plus personne à bord n'y croit vraiment.
Si elles ne sont pas mémorables, ces retrouvailles ne manquent pas de charme. Les détracteurs de la saga passeront leur tour (et on ne leur en voudra pas) mais les autres seront comblés par cet opus éminemment sympathique, à la fois humble et drôle, qui ne prend jamais son spectateur pour une buse. Un American Pie de plus en somme ? Certes. Mais un American Pie réussi.
(...) la sauce ne prend jamais. La faute à un humour et une mise en scène englués dans le pire des années 90, des personnages qui n'ont pas évolué d'un pouce en 15 ans contrairement à ce qui est avancé et une tendance fâcheuse au mélo bas de gamme qui dégouline du cadre. Vulgaire, moche et pas très drôle, la réunion est manquée.
En lieux et place de l'orgasme annoncé, American Pie 4 ne nous offrira, au propre comme au figuré, qu'un coup rapide et crado, en souvenir du bon vieux temps. La nostalgie aurait pu suffire à replonger, mais elle est ici tellement paresseuse et peu propre sur elle qu'on en ressort amer et souillé, soudain plus sévère avec nos souvenirs de jadis.
Ce n'est pas gagné, au vu de ce dernier opus ringard et poussif qui devrait pâtir d'un mauvais bouche à oreille.
Pourquoi y aller : si vous êtes aller jusqu'au 3, vous pouvez bien allez jusqu'au 4, parce qu'il y a Eugene Levy, qui joue le père du héros, pour l'irrécupérable Stifler, seul dingo trash de la bande.
(...) difficile de s'avouer déçu lorsqu'on n'attend pas grand chose d'un comédie qui à fait le tour de la question en un film.
Ce quatrième épisode reprend les mêmes ingrédients : tous les acteurs ont accepté de rempiler entre dérapages et blagues potaches. Dommage que cette comédie teintée de nostalgie soit au final si politiquement correcte.
Dans ce cas précis, un film qui raconte la réunion de classe, douze ans après, de lycéens mâles obsédés sexuels, on peut utiliser l'expression "jeunes vieux cons".
La franchise "American Pie", c'est un peu l'équivalent ciné de la blague de de Toto qui fait pouffer derrière les pissotières de la cour de récré (...). A la longue, ça finit par lasser les rieurs les plus potaches.
On peut y croire l’espace d’une séquence ou deux. Pas plus, le film passant le plus clair de son temps à bafouiller ses gammes comiques, rappelant s’il en était besoin le peu d’intérêt de la saga, formule marketing au potentiel limité que, hélas, la faiblesse de ses acteurs symbolise assez justement.