-
Etienne Comar aime la musique. Cinq ans après Django, elle se retrouve au cœur de son deuxième long dans lequel un chanteur lyrique renommé en pleine crise personnelle accepte d’animer un atelier de chant dans un centre de détention pour femmes. Et si le cinéaste a su réunir un beau casting (Alex Lutz, Agnès Jaoui et Hafsia Herzi en tête), son film pâtit de la comparaison impossible à éluder avec le récent Un Triomphe où Kad Merad incarnait un acteur en galère qui allait donner des cours de théâtre en prison. Car A l’ombre des filles souffre d’une écriture de personnages trop enfermés dans des archétypes pour ne pouvoir en sortir qu’artificiellement au fil d’un récit manquant autant d’ambiguïté et de surprise, soit précisément ce qui faisait le sel du film de Courcol. A trop vouloir marteler le message qu’il a envie de faire passer, Comar manque en partie sa cible.