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Neil Jordan derrière la caméra, Jodie Foster, devant: à priori, A vif suscitait des espoirs notables. Hélàs, cette descente aux enfers d'une femme devenue à moitié givrée suite à l'assassinat de son amant chéri ressemble à un douteux plaidoyer légitimant la vengeance sanguinaire. Un final absurde gâche définitivement l'affaire.
Toutes les critiques de A Vif
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Atout choc de ce thriller complaisant : Jodie Foster qui, spécialisée depuis quelques temps dans les rôles musclés, s'avère moins monolithique que Charles Bronson, abonné à ce type de rôle dès les années 70.
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A partir d'un scénario anémié qui exploite le filon du Justicier dans la ville et recycle la poésie d' Emily Dickinson, Neil Jordan, cinéaste de la subversion, fait le grand écart entre film d'auteur et produit comercial. Jodie Foster offre son corps androgyne à un personnage vulnérable qui se métamorphose en ange de la mort. l'intimité qui se noue avec Terrence Howard, son âme soeur, également aliéné, offre les meilleures scènes d'une histoire au dénouement moralement indéfendable.
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A voir uniquement si on est archi fan de Jodie Foster, ou à la rigueur d'armes à feu, et encore mieux de l'alliance des deux. On passe une partie de la projection à compter le nombre d'hommes qu'Erica Bain tue. Ce qui malheureusmeent ne nous endort pas, car le réalisateur veille: son film est aussi bruyant que les gyrophares de la police, la nuit, à New-York.
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Pour revenir au modèle invoqué, Martin Scorsese ne remet jamais en question l'humanité de ses personnages, aussi répugnants soient-ils. Et quand, dans Taxi Driver, Travis Bickle abat Sport, le maquereau de Jodie Foster, c'est une vie qu'il prend, et pas une cible de foire (ou aujourd'hui de jeu vidéo) qu'il dégomme. La mise en scène de Neil Jordan (metteur en scène de Mona Lisa, The Crying Game ou du remake de L'Homme de la Riviera) esquive toutes ces questions tout en faisant semblant de s'y intéresser. C'est moins la brutalité idiote du scénario (le film a été produit par Joel Silver, responsable de la série des Arme fatale) qui exaspère que l'hypocrisie pseudo-intellectuelle dont elle a été entourée.
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Il y avait une vraie bonne idée, pas du tout exploitée: l'héroïne, traumatisée, voit désormais chaque coin de rue de New-York comme une menace. Mais cette apologie d'une justice expéditive, des exécutions sommaires sous prétexte que la fin justifie les moyens, reste intolérable.
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Un plaidoyer décomplexé pour l’autodéfense et la justice privée, où Jodie se venge sur la racaille new-yorkaise de l’agression dont elle a été victime avec son amoureux, mort sous les coups. Un film réalisé par Neil Jordan (The Crying Game), à qui le sujet ne va vraiment pas du tout, mais produit et conçu en partie par la star.