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Fresnadillo et ses coscénaristes délivrent un thriller aussi terrifiant qu'intelligent, multipliant les champs d'observation. Vue d'hélicoptère, la ville, apparemment quadrillée, donne l'illusion d'être sous contrôle. Vue de la rue, la situation est autrement chaotique et rappelle les meilleurs moments des Fils de l'homme. L'excellente direction d'acteurs compense l'absence de stars, fidèle en cela au cinéma économe et habile pratiqué par Danny Boyle, Alex Garland et Andrew Macdonald, ici producteurs exécutifs. Après la réussite de Sunshine, ils récidivent en produisant, avec 28 semaines plus tard, le meilleur film de zombies depuis 30 ans.
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Qu’apporte vraiment cette suite au brillant 28 jours plus tard de Danny Boyle ? A vrai dire par grand-chose. Si l’on passe outre quelques bonnes idées de style (périple souterrain en vision infrarouge) et quelques belles invraisemblances à la limite du n’importe quoi (pourquoi le concierge a-t-il accès à la salle la plus secrète du complexe militaire ?), 28 semaines plus tard, malgré une séquence d’ouverture magistrale, ne parvient pas à convaincre sur la longueur. L’effet de surprise du premier opus passé on se demande bien en quoi cette suite innove. Sans créer de situations particulièrement anxiogènes – malgré quelques bonnes scènes de panique de groupe - ou gore le film de Juan Carlos Fresnadillo ne procure pas les sensations escomptées. Reste à espérer que le troisième volet – a priori en route – relèvera le niveau.
Toutes les critiques de 28 Semaines Plus Tard
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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En fiLmant caméra au poing pour accentuer le côté documentaire, l'espagnol Juan Carlos Fresnadillo établit dès la séquence d'ouverture une atmosphère hautement anxiogène, accentuée par un rythme palpitant et un montage saccadé, qui éclipse le gore. Non seulement cette suite préserve le ton nihiliste de l'original, mais va encore plus loin en épinglant la politique interventionniste des Etats-Unis, gendarme du monde. Personne ne trouve grâce aux yeux du cinéaste, qui brouille nos repères et nous renvoie nos plus vils instincts. D'une rare intensité.
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La noirceur du premier film est ici multipliée par une sorte de révolte nihiliste, de représentation indignée d'une répression militaire sauvage et incontrôlée. Il est facile de voir ce que cache la représentation de ce jeu de massacre : une vision de l'occupation de l'Irak qu'il est possible de lire derrière la peinture scandalisée, anarchiste et complaisante à la fois, d'un monde qui sombre dans le chaos et la perte des repères. Le sentiment de terreur est intensifié par des choix de mise en scène qui privilégient les plans ultracourts et les séquences chocs, l'absence de répit.
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Toutes dents en avant, une nouvelle horde envahit un Londres austère, maginifiquement filmé caméra à l'épaule. Entre l'anarchie cannibale et un protocole militaire radical, le récit vire apocalyptique. La menace virale stigmatise ici la situation en Irak. Subversive, l'épidémie provoque l'éclatement de la cellule familiale sans épargner les enfants. Au coeur de cette dynamique fête de zombies, Robert Carlyle mène la danse. Un rythme rapide maintient le suspense et gomme quelques invraisemblances d'un film intense. Entre action et horreur, l'humour nous maintient la tête hors des vomissures.