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Ce premier long-métrage de et avec Barthélémy Grossmann s'ancre dans une réalité sociale bien d'aujourd'hui et s'inscrit dans une mythologie du cinéma qui, de Taxi Driver à La Haine en passant par Les Affranchis, commence à avoir beaucoup servi. Malgré un rythme fluctuant et un symbolisme appuyé, quelques chose de la tragédie persiste jusqu'à envoûter dans ce huis clos filmé avec trois bouts de ficelles mais qui a l'élégance d'éclater sur l'écran en 35 mm et en Scope.
Toutes les critiques de 13 M2
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Il y a quelque chose de hustonien dans le scénario de Barthélémy Grossmann, créateur habité par une énergie payante et qui assume tout dans son film 13 m2 : réalisation, script, interprétation. Dénonciation de la culture de l'argent plus qu'énième film sur le malaise de la banlieue, 13 m2 est un film moral et politique maquillé en thriller. La cinéphilie de l'auteur, ses trouvailles de mise en scène (cette ruelle filmée à l'accéléré, l'absence du casse à l'image, figuré par des sons) le désignent comme un artiste complet, à ne pas perdre de vue.
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[Le film a plein de qualités.] Et aussi plein de défauts. Faute de rythme, d'écriture, une musique surlignant l'action. Mais la réalisation parfois maladroite propose de vraies idées (n'oublions pas que le film a démarré avec 3 000 euros). Comme ce braquage qu'on entend sans le voir.
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Sans échapper aux clichés du genre, le réalisateur parvient à installer son polar banlieusard dans un climat lourd et prenant. Tagué dans le réel, chaque acteur trouve son espace de jeu dans ces "13m²". Ils incarnent avec une authenticité brutale 3 pauvres types prêts à conquérir, les armes à la main, ces rêves de luxe que la société de consommation a mis sous leurs yeux.