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L’une des fausses pistes de la filmographie de Michael Bay serait de donner à croire que, depuis 2005, le réalisateur alterne des films plus indépendants – lisez: plus personnels, moins mainstream, plus intellectuels et fatalement plus réussis – avec un Transformers. Dans la première catégorie se rangeraient The Island, No Pain No Gain et, donc, 13 Hours. Le seul véritable point commun entre ces trois "récréations" de Bay sont leur résultat très bof, voire nul, au box office. En vérité ils s’inscrivent parfaitement dans l’œuvre du cinéaste. Le film 13 Hours ne manque pas d’aligner les petites trouvailles qui font true story (John Krasinski perdant sa lentille de contact) et les scènes de carnage orgiaque qui font notre bonheur, comme cette grandiose séquence finale: dans la nuit libyenne éclairée par les bombes, de grands guerriers barbus tirent sur des fantômes qui rôdent dans un abattoir. C’est véritablement beau. Mais en cochant toutes les cases du film de guerre US de l’après 11-Septembre, en se rêvant comme la fusion entre La Chute du Faucon noir et Du Sang et des larmes – une poignée d’hommes qui résistent à la horde, l’opposition entre refus et acceptation de l’engagement – le film finit par être un actioner classique. Reprocher à Michael Bay d’être trop classique, on ne le lui avait jamais fait.
Toutes les critiques de 13 Hours
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L'objectif de Michael Bay est de vous mettre dans les bottes de ces mecs, que vous sentiez la chaleur, la peur, la fatigue, le poids des armes et la camaraderie.
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La manière dont Michael Bay arrive à faire passer si vite 144 minutes est la chose la plus surprenante du film.
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Le film manque de nuances et pêche parfois à cause des dialogues cuculs. Cependant, 13 Hours est un film d'action viscéral avec une belle photographie, ainsi qu'un hommage sincère et approprié à ces soldats secrets.
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C'est quand les balles sifflent que Michael Bay est à son meilleur niveau. Il met en scène avec brio les affrontements et fait monter la tension efficacement et parfois ingénieusement.
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Michael Bay s'en sort mieux avec le chaos. Et ce n'est pas ce qui manque ici. On va de fusillades en fusillades et c'est le problème, ça donne au film une structure façon "jeux vidéo" qui devient monotone à la fin de la deuxième partie.
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C'est long, franchement désolant, plaisant qu'à certaines occasions et pourtant, il y a comme une impression d'authenticité.
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13 Hours est un film dans lequel les questions arrivent en premier et les fusillades viennent après, le contraire du modus operandi habituel de Michael Bay. Ça marche bien pour le journalisme, mais ce n'est fait pour faire du cinéma satisfaisant.
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Une explosion de bus totalement fictive a fait joyeusement applaudir le public. "C'était pour nous", lance avec le sourire un type. Oui, ça a littéralement été inventé pour un public qui préfère la baston aux faits.
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Maladroit, mais éreintant et souvent efficace.
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Un récit, intense du début à la fin, grotesquement pompeux, long et ennuyeux, de l'extraordinaire héroïsme, en plein coeur d'un chaos horrible, de 6 opérateurs de sécurité américains.
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La réalisation n'est que lourdeur, avec ralentis et gros plans inutiles, musiques et bruitages assourdissants, comme pour masquer qu'à part tirer, il ne se passe pas grand chose.