Nom de naissance Behn
Nationalité Britannique
Genre Femme
Avis

Biographie

Dramaturge anglaise, Aphra Johnston serait née à Wye à proximité de Canterbury en 1640 d’un père barbier. Le contexte politique (décapitation de Charles Ier d’Angleterre) et religieux (conflits entre protestants et catholiques) étant des plus explosifs, elle se serait embarquée à l’âge de neuf ans avec toute sa famille pour le Suriname une colonie de la couronne à cette époque. En 1958, elle se marie avec un commerçant néerlandais M. Behn, qui mourra de la grande peste vers 1666. Aphra Johnston devient alors Aphra Behn.Vers 1664, elle décide de retourner dans son pays natal, où elle entre au service du roi Charles II en tant qu’espionne. Elle est chargée de renseigner ce dernier sur la situation des républicains ayant trouvé refuge à Anvers, aux Pays-Bas. Elle prend comme pseudonyme Astrea, qu’elle utilisera plus tard dans son activité littéraire. Nonobstant de nombreuses informations codées sur la position de la flotte hollandaise qu’elle fait parvenir à Londres, la marine anglaise essuie un véritable revers lors du déclenchement de la Seconde Guerre anglo-hollandaise. Ne percevant aucun paiement de la part de Charles II en contrepartie de ses services, elle regagne la capitale anglaise en 1667. Criblée de dettes et, du reste, devenue veuve, elle ne peut faire face à ses engagements et est alors écrouée pour une longue période.À sa sortie de la prison, elle se lie d’amitié avec plusieurs auteurs dramatiques et se met à écrire poèmes et pamphlets dont le succès commercial lui permet de sortir de la précarité. À partir de 1670, elle publie des pièces de théâtre, qui vont être des succès. Parmi celles-ci, The Forced Marriage (1670), Abdelazer (1676), The Feigned Courtesans (1679), The False Count (1681), The City Heiress (1622), ou encore The Emperor of the Moon (1687), L’Ecumeur (1677 et 1681), qui lui a rapporté d’importants revenus. La magnificence de cette dernière pièce est telle que même le roi Charles II en fut un grand admirateur, au point qu’il en demanda une représentation privée. Mais, c’est Oroonoko, paru en 1688, qui est resté comme son chef d’œuvre. Le succès de la pièce est fulgurant depuis sa mise en scène par Thomas Southerne, après la mort de son auteur, en avril 1689. Inspiré par son séjour au Suriname, ce roman raconte l’histoire tragique d’Oroonoko, qui tombe éperdument amoureux d’Imoinda, pour qui son grand-père, un roi africain, a également des sentiments.Certaines de ses pièces théâtrales ont été montées après sa disparition : The Widow Ranter (1689) et The Younger Brother (1696). Elle a également écrit d’autres romans, notamment The Fair Jilt (1688), Love Letters Between a Nobleman and His Sisters (1684, 1685, 1687) et Agnès de Castro (1688)…La plupart de ses oeuvres dans lesquelles elle n’hésite pas à faire preuve d’érotisme ont été la cible de critiques virulentes des puritains. Elle est considérée comme l’une des premières femmes anglaises à vivre de son travail d’écrivain. Son œuvre a notablement contribué à la littérature de la Restauration anglaise.