Parfois, il est impossible de tout contrôler. Nabilla Benattia, starlette des Anges de la télé-réalité 5, en fait les frais avec son passé judiciaire qui ressort et la suppression de sa fiche Wikipédia.
Si aujourd’hui tout le monde mentionne le "allô, quoi " de Nabilla comme la naissance de son buzz, un petit retour en arrière s’impose. Avant d’être la jeune femme sexy et glamour invitée par Michel Denisot dans Le Grand journal, Nabilla Benattia était une bimbo de télé-réalité comme une autre. Avec un crédit à sa réputation, avoir été la muse de Sofiane, un ancien de la Star Academy qui a chanté pour elle : "Dingue de toi, Nabi-Nabilla". Summum du romantisme.Quelques mois plus tard, revoilà Nabi-Nabilla dans Les Anges de la télé-réalité 5 sur NRJ 12. D’une violente dispute entre deux autres candidats, elle dira que c’était "la guerre mondiale de 1978 !" Une phrase immédiatement reprise dans les zappings de toutes les télévisions. On se moque, on rit et on oublie ? Presque.Dans cette même émission, n’en revenant pas que deux filles aient pu ne pas mettre de shampoing dans leur valise, Nabilla s’exclame : "Allô, non mais allô quoi, t’es une fille t’as pas de shampoing ? C’est comme si je te dis, t’es une fille, t’as pas de cheveux." Que cette comparaison soit tirée par les cheveux (justement) ne sera pas restée dans les esprits. Quelques jours plus tard, la jeune femme de 21 ans était moquée publiquement, par Alessandra Sublet ou encore Audrey Pulvar, parodiant son "allô".En voulant faire rire, elles auront contribué à alimenter le buzz, comme tous les médias qui s’y sont intéressés, nous y compris. L’intelligence de Nabilla et son entourage aura été de calmer le jeu rapidement pour reprendre la main sur le buzz. Refusant les interviews, déposant son "Allô, quoi" à l’Inpi et négociant des contrats publicitaires (pour du shampoing) en coulisses. Sa première interview "exclusive", elle la réserve au Grand journal de Canal+ où elle invitée et surveillée. Posée, réfléchie, Nabilla Benattia passe avec succès son examen de maitrise médiatique. Sa guerre mondiale de 1978 est oubliée, sa comparaison hasardeuse aussi, on ne retiendra que son sympathique "allô" et une spontanéité revendiquée.Mais son passé la rattrape. Le magazine Le Point révèle le 12 avril que la bimbo a fait de la prison, ce qu’elle dément. Quinze jours plus tard, c’est VSD qui revient à la charge et publie des preuves de son implication dans une affaire d’escroquerie confirmant que la jeune femme a passé un mois en détention. Une histoire dont celle que certains voient en représentante de la jeunesse de 2013 se serait bien passée.Le week-end dernier, c’est le site Wikipedia qui a fait descendre Nabilla de son piédestal médiatique en retirant la fiche qui lui est consacrée. Au Figaro.fr, Rémi Mathis, président de Wikimédia France explique : "Pour accepter un contenu, Wikipédia évalue la notoriété de la personne, pas forcément sur le très long terme mais en tout cas avec un minimum de recul. Cela évite de se contenter de colporter le buzz de la semaine. (…) Cela ne veut toutefois pas dire que l’article n’existera jamais. La notoriété de cette personne évolue." Comme Justin Bieber, dont la fiche avait été supprimée quelques mois en 2009.Tout se décidera dans les prochains mois, voire semaines, le temps de voir de quel côté penche la balance médiatique et l’intérêt du public. Cela va se jouer à un cheveu près.
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