La cérémonie de clôture de la Semaine de la Critique a eu lieu hier. Retour sur les différents films gagnants.
Cette année marquait les soixante ans de La Semaine de la Critique, qui a révélé de nombreux réalisateurs, et hier à 18h a eu lieu la cérémonie remise des prix de cette section du 74e festival de Cannes. Au total, vingt-trois films, courts et longs métrages mélangés étaient présentés. Le jury de cette soixantième édition était présidé par le réalisateur roumain Cristian Mungiu (Palme d'or au Festival de Cannes 2007 pour son deuxième long-métrage 4 mois, 3 semaines, 2 jours). Retour sur les différents prix remportés.
Feathers, d'Omar El Zohairy
Le Grand Prix Nespresso a été décerné à Omar El Zohairy pour son drame fantastique Feathers, dans lequel on suit une famille quelque peu inégale. La mère de famille est une femme effacée et dévouée à son mari. L'absurdité et le fantastique rentrent en jeu quand son mari, un homme autoritaire, est transformé en poule lors d'un tour de magie qui tourne plutôt mal. C'est donc une chance pour cette femme, enfermée dans cette vie monotone, de prendre le relai et de devenir indépendante. En 2014, Omar El Zohairy était le premier cinéaste égyptien sélectionné à la Cinéfondation du Festival de Cannes.
Lili, toute seule, Zou Jing
Le Prix Découverte Leitz Ciné du court-métrage a été attribué à Zou Jing, pour son court-métrage émouvant de 22 minutes Lili, toute seule. On y suit une jeune femme, Lili, mère de famille solitaire en couple avec un homme accro aux jeux d'argent. Ils vivent dans une région reculée d'une province chinoise. Pauvre, elle décide de tenter sa chance en ville pour gagner suffisamment d'argent pour sauver son père mourant.
Amparo, Sandra Melissa Torres
Le Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation est attribué à Sandra Melissa Torres pour Amparo, film qui nous plonge dans la Colombie de la fin des années 90. Amparo est le prénom d'une mère célibataire, dont le fils - un adolescent - a été appelé sous les drapeaux. Craignant pour sa vie, elle fera tout pour le libérer. Mais plusieurs obstacles se mettront en travers de son chemin dans cette société patriarcale et violente.
Rien à foutre, Julie Lecoustre et Emmanuel Marre
Le Prix Fondation Gan à la Diffusion revient aux réalisateurs Julie Lecoustre et Emmanuel Marre pour leur long-métrage Rien à foutre. Comme le titre peut l'indiquer, Cassandre est une jeune hôtesse de l'air qui clairement, n'en à "rien à foutre" de tout. Elle enchaîne les soirées, les hommes et les vols sans lendemain. Seulement, à force de fuir son passé et sa vie dans les airs, elle finit par être rattrapée par le présent et les douleurs laissées au sol.
Adèle Exarchopoulos : "Rien à foutre, c'est l'autopsie de notre génération !"Olga, d'Elie Grappe et Raphaëlle Desplechin
Le Prix SACD nous plonge en 2013 avec le film Olga, d'Elie Grappe et Raphaëlle Desplechin, alors qu'une jeune gymnaste de 15 ans s'entraîne, entre la Suisse et l'Ukraine, pour le Championnat Européen en vue des Jeux Olympiques. Pendant ce temps, en Ukraine, sa mère journaliste couvre les évènements d'Euromaïden.
Brutalia, Days of Labour, de Manolis Mavris
Le Prix Canal+ du court métrage revient à Manolis Mavris pour Brutalia, Days of Labour, court-métrage de 26min. L'histoire suit des jeunes filles, toutes identiques par leur tenue et leur tâches : elles se démènent au travail, dans une société matriarcale et oligarchique. La question se pose de savoir ce que cela ferait de remplacer des abeilles par des humains. Anna, une abeille ouvrière, ne supporte pas la violence et le climat qui l'entoure et sera amenée à prendre une décision radicale.
Plus d'infos sur le festival de Cannes 2021 dans notre dossier spécial
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