Titre original La Granja del Pas
Date de sortie 16 novembre 2016
Durée 82 mn
Réalisé par Silvia Munt
Scénariste(s) Daniel Lacasa, Raquel Cors, Silvia Munt
Année de production 2015
Pays de production Espagne
Genre Film documentaire
Couleur Couleur

Synopsis

Depuis la crise économique en 2008, en Espagne, plus de 600 000 personnes on été expulsées de leur logement. Sans emploi, elles ne peuvent plus payer les mensualités. Certains propriétaires ont vu leur maison vendue aux enchères tandis que d'autres, on vu neuf années d'investissement s'envoler en fumée. Le documentaire suit la révolte d'une poignée d'entre elles, prises à la gorge par leur banque. Celle-ci ne leur propose que des "solutions" participant un peu plus à leur endettement. Pour faire entendre leur voix, ces personnes décident de manifester dans leur agence bancaire. Alors que des logements restent vides, certaines contournent la loi en s'y installant...

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Critiques de Afectados (rester debout)

  1. Première
    par Vanina Arrighi de Casanova

    Il est presque impossible de poser un regard critique sur un documentaire qui dénonce le désastre de la crise financière et donne la parole à quelques unes de ses innombrables victimes. Pour Afectados, Silvia Munt a posé sa caméra dans les locaux de la PAH, "la plateforme des victimes du crédit hypothécaire", collectif citoyen espagnol qui vient en aide au victime des prêts toxiques, ces centaines de milliers de personnes expulsées de leur logement par leur banque après s’être retrouvé au chômage et dans l’incapacité de rembourser leurs prêts exorbitants. L’approche est purement humaine : pas de chiffre ni de démonstration méthodique, pas de discours politique et aucun intervenant "spécialisé". Le dispositif repose sur la captation d’assemblées de la PAH et des témoignages individuels. Ceux-ci sont souvent vertigineux, effrayants, bouleversants, et donnent toute sa puissance à Afectados. Ils tissent l’histoire d’un naufrage sociétal et racontent le coût humain de la faillite du système libéral. La mise en scène est austère, les moyens limités et la dramaturgie intentionnellement déceptive : chaque lueur d’espoir qui point dans une trajectoire particulière est suivie par la présentation d’un nouveau cas encore plus grave que le précédent. La crise est loin d’être terminée, rien n’est réglé et il s’agirait de ne pas l’oublier. Vanina Arrighi de Casanova