Toutes les critiques de Top Cops

Les critiques de Première

  1. Première
    par Mathieu Carratier

    Kevin Smith, l’esthète de la vulgarité quotidienne qui réinventa la comédie geek avec le séminal Clerks, dirige ici le premier scénario qu’il n’a pas écrit. On comprend ce qui l’a séduit dans Top Cops : le film est un hommage aux buddy movies policiers qui l’ontfait vibrer autant que nous à la fin des années 80. Le problème, c’est que Smith ne dépasse jamais sa position de fan pétrifié devant son modèle (Martin Brest, époque Midnight Run et Le Flic de Beverly Hills). Le résultat ? Une comédie qui tire à blanc, traversée par des scènes d’action parkinsoniennes où Bruce Willis roule en pilote automatique pendant que Tracy Morgan, révélation de la série 30 Rock, s’agite désespérément dans le vide. Si on ajoute que le point fort du film est un kleptomane Yamakasi incarné par Seann William Scott, on vous laisse en tirer les conclusions qui s’imposent.

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat
    par Jérôme Dittmar

    Les années 80 c'est un peu toute la ligne éditoriale de Top Cops, Smith convoquant le modèle empirique du buddy movie en black and white d'époque, qui irait de 48 heures, Le dernier Samaritain, à Deux flics à Chicago et bien sûr, encore, L'arme fatale. Il veut en retrouver le ton, les couleurs, l'humour, les punchlines, la musique, l'action (un peu), tout en restant sur son terrain, un peu lose, décalé, bavard, digressif, fauché. La tentative comme la greffe ne sont pas très heureuses. Déjà la manœuvre est délicate car trop dans l'effet d'annonce, le décalque, sans talent, nulle part, pour soutenir le procédé. Plus ennuyeux encore, Top Cops souffre gravement de son casting regroupant deux sérieux boulets. D'abord Tracy Morgan, venu de la surestimée 30 Rock : il ne cesse de masquer la nullité de son jeu par des grimaces et un excès de vulgarité, on a pitié et de la peine à le regarder. Ensuite, pire, Sean William Scott : douche bag numéro un des charts, ici en équivalent débilitant de Joe Pesci (dans L'Arme fatale 3). Chacune de ses apparitions est une épreuve pour les nerfs. Son truc récurrent, jamais drôle, consistant à répéter comme un gosse de huit ans ce que disent ses partenaires. Ce qui donne une idée du niveau général du film, dans lequel Bruce Willis (encore une fois paternaliste), fait ce qu'il peut, c'est à dire plus grand-chose, comme d'habitude.

  2. L'Express
    par Julien Welter

    (...) un hommage lourdingue au "buddy movie" des années 1980. Pour les fans.

  3. Le Parisien
    par Marie Sauvion

    Aïe. Les fans de Bruce Willis, du moins s’il lui en reste après l’ovni « Clones » et sa moumoute poilante, vont encore vivre un moment douloureux, aujourd’hui, avec la sortie de « Top Cops ». Dans cette navrante comédie policière, le chauve au sourire si doux ne sauve ni le monde ni la face, réduit au rôle de clown blanc auprès de Tracy Morgan, star du one-woman-show outre-Atlantique.
    A l’évidence, les producteurs espéraient toucher le jackpot avec un vieux « buddy movie » des familles, un « film de potes » façon « 48 Heures » ou « l’Arme fatale », mais avec son humour de CE 1 et sa bande originale eighties tapée à deux doigts sur un Bontempi, « Top Cops » ressemble à un nanar qui aurait trente ans de re- tard. Avec tout ça, on attend toujours le film qui sauvera Willis.

  4. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Réalisée par Kevin Smith, brillant auteur de comédies indépendantes (Clerks, Zack and Miry make a porno…), cette grosse production hollywoodienne fait rentrer au forceps l'esprit potache du réalisateur dans un projet qui semble trop verrouillé pour pouvoir lui faire de la place.

    Résultat, les dialogues sont lourdingues, les acteurs peinent à y croire, et le spectateur s'ennuie.

  5. Le JDD
    par Barbara Théate

    Kevin Smith oscille entre l’hommage et la parodie des buddy movies façon L’Arme fatale ou 48 heures. Du coup, les dialogues sont gras et pas drôles, Bruce Willis cabotine trop et Tracy Morgan n’a pas le talent d’Eddie Murphy.