Titre original Qu'est-il arrive a Simon Werner ?
Date de sortie 22 septembre 2010
Réalisé par Fabrice Gobert
Avec Ana Girardot , Jules Pelissier , Serge Riaboukine
Scénariste(s) Fabrice Gobert
Année de production 2010
Pays de production FR
Genre Drame

Synopsis

Mars 1992 dans une petite ville de la Région Parisienne. Lors d’une soirée bien arrosée, des adolescents découvrent dans la forêt un corps enfoui dans les broussailles.Quinze jours plus tôt. Au lycée Léon Blum, un élève de Terminale C, Simon Werner manque à l’appel. Des traces de son sang sont retrouvées dans une salle de classe. Fugue, enlèvement, suicide, meurtre ? Toutes les hypothèses sont envisagées par ses camarades.Quelques jours plus tard, une élève de la même classe est notée absente sans que ses parents sachent où elle est. Une jeune fille apparemment sans histoire et sans lien direct avec Simon.Le lendemain, un troisième élève, toujours de la même classe, disparaît à son tour…Ce film est présenté dans le cadre de la sélection Un Certain Regard lors du 63ème Festival de Cannes.

Critiques de Simon Werner a disparu...

  1. Première
    par Philippe Rouyer

    L’idéal serait que le spectateur en sache le moins possible avant de voir ce film qui réussit un judicieux mélange des genres. La découverte d’un cadavre en forêt ouvre en effet le récit sur le mode du thriller, avant que des éléments de fantastique puis une approche plus réaliste des années lycée ne brouillent les pistes. La structure du récit, qui retourne en arrière à plusieurs reprises pour montrer les mêmes événements sous d’autres angles, évoque Elephant de Gus Van Sant. Mais le dispositif est ici utilisé à d’autres fins, en l’occurrence pour manipuler le spectateur, qui trouve à chaque relecture des faits de quoi remettre en cause ce qu’il croyait établi. Le risque de voir l’ensemble virer au procédé n’est pas toujours écarté, mais il est contrebalancé par deux atouts maîtres. D’une part, l’interprétation exceptionnelle de jeunes comédiens peu ou pas connus qui font sortir leurs personnages des clichés dans lesquels ils risquaient de s’engluer. D’autre part, l’attachement du cinéaste aux petits détails d’une époque qu’il a connue à l’âge de ses héros.