Toutes les critiques de Love Gourou

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Entre le prochain Austin Powers et le Shrek 4, Mike Myers a trouvé deux heures pour écrire cette parodie régressive dans laquelle il incarne le gourou indien d’un célèbre hockeyeur. Réalisé avec des moufles, artistiquement bâclé, Love gourou moque, non sans malice, la quête de spiritualité qui s’immisce partout, notamment dans le monde du show-biz. Méconnaissable derrière sa barbe et son faux nez, Myers vampirise le film, qui n’a d’autre intérêt que celui que l’on porte à l’acteur. En route pour une nouvelle franchise ?

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    Le retour de Mike Myers risque bien de faire déchanter ses derniers admirateurs. Poussif, débile et fier de ses blagues potaches dépassées, Love Gourou témoigne de la mort provisoire d'un comique dont l'humour ne fait plus rire grand monde.On avait un peu perdu de vue Mike Myers depuis 2002 et le dernierAustin Powers. Faut-il s'en plaindre ? Pas sûr. Son succès est probablement synonyme d'un certain talent, mais ses délires de post ado nourri à la pop culture télévisée nous ont rarement fait tordre de rire. On pensait que même Hollywood avait tiré un trait sur ses postures d'une autre époque. Pourtant le sale gosse du Saturday Night Live, grand amoureux de la parodie fauchée, du burlesque potache, transformiste et caricaturiste à ses heures, est de retour. Et en vedette s'il vous plaît, grimé en invraisemblable gourou indien, ami des stars rêvant de passer chez Ophrah pour détrôner son concurrent. Ce dont on lui donne l'occasion en réconciliant un joueur de hockey et sa femme, partie batifoler avec Justin Timberlake en gardien de but québécois connu pour la taille de son membre. Oui, c'est le pitch. Facile à deviner, Love Gourou, c'est du lourd, du très lourd, de la comédie débile qui s'épuise à multiplier les gags en lien avec son univers matriciel.Ce qui coince ici, du début à la fin, c'est moins l'humour grivois, le manque d'inspiration ou le recyclage, que l'acteur soulignant chaque gag d'un rire forcé. Il envoie continuellement des clins d'oeil à ses spectateurs, rigole de ses propres blagues, provoquant autour de lui des sourires gênés (Jessica Alba en tête). Peu aidé par ses comédiens ou ses caméos que la star ressort systématiquement (la télévision restant son sempiternel horizon), le film pique vite du nez sans jamais remonter la barre et navigue à vue - le summum étant atteint lors d'un final pachydermique et quand Myers se cite lui-même ou qu'il fait référence à Wayne's World. Une ultime tentative de complicité poussive qui ne passe pas. Pathétique donc, d'autosatisfaction, de complaisance, pour trois fois rien, de la comédie en raz motte dont la distanciation de bac à sable n'amuse plus personne. A trois semaines du décapant Rien que pour vos cheveux avec Adam Sandler dans un genre similaire, on peut mesurer la distance qui le sépare du Mike Myers : elle est énorme.Love GourouDe Marco SchnabelAvec Mike Myers, Jessica Alba, Justin TimberlakeSortie en salles le 17 septembre 2008Illus. © Paramount Pictures France - Exprimez-vous sur le forum cinéma- Lire les fils acteur, comédie sur le blog cinéma