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Bon sujet de cinéma efficacement étayé, El Bulli... peine pourtant à se démarquer des reportages culinaires qui pullulent à la télé. Le film, un peu trop sage, aurait sans doute gagné à pénétrer plus avant l’exigence mégalomane du chef, digne d’un personnage de Werner Herzog.
Toutes les critiques de El Bulli
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Voir un tel créateur au travail est , certes, fascinant mais Wetzel ne trouve jamais de dimension supplémentaire dans manière de l’observer, donc de le raconter.
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Chaque année, Ferran Adrià, chef étoilé de feu El Bulli, fermait son restaurant six mois pour inventer de nouveaux plats. Une seule règle : l’excellence. Le documentariste Gereon Wetzel a planté sa caméra en cuisine pour tenter de livrer un "Mystère Picasso" des goûts. Y parvient-il ? Pas vraiment, en raison d’une absence totale de point de vue. Du coup, le spectateur se voit contraint de se raccrocher à l’anecdote : la terreur que fait régner le chef sur ses troupes (il ne fait pas bon égarer des fichiers informatiques, se lever le matin avec une idée préconçue ou lui proposer une composition médiocre). Ni fiction ni vrai portrait, ce film, exempt de commentaires, se perd.
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le montage est morcelé à l'extrême, sans égard pour la cohérence narrative. Comme si l'enjeu était universelle, obtenue en jonglant élégamment avec des bribes de réel. On montre rarement une action dans sa continuité, même pas l'élaboration d'un plat.