Toutes les critiques de Broken English

Les critiques de Première

  1. Première
    par Mathieu Carratier

    Nora, c'est Parker Posey, l'égérie du cinéma indépendant américain, toujours aussi regardable et magnétique. Sa présence dans Broken English n'est évidemment pas un hasard: Zoe Cassavetes y capture ce charme vibrant qui caractérisait le gendre dans années 1990, avant qu'il ne devienne une succursale de studios en manquer de caution artistique.

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    Film américain indépendant passé par Sundance, Deauville et d'autres festivals avant d'atterrir sur nos écrans, ce premier né de Zoe Cassavetes fait honneur à son illustre patronyme.- Exprimez-vous sur le forum cinéma Parker Posey n'est pas un garçon, contrairement à ce que son prénom pourrait laisser penser au spectateur un peu trop frenchy. Non non non, c'est une jeune femme, qui donne chair sans réserve au rôle principal du film. Elle est Nora, cette trentenaire célibataire qui se voit déjà en vieille fille. Déprimée, désabusée, cynique, déçue, souvent borderline, rarement souriante, elle incarne tout à fond, presque énervante de vérité, jamais fausse. Allons-y franchement : elle a quelque chose de [people rec="0"]Gena Rowlands[/people] cette fille-là. Pas étonnant donc que la réalisatrice l'ait choisie. En effet, fille de [people rec="0"]John Cassavetes[/people] et de Gena Rowlands (CQFD), Zoe Cassavetes qui signe ici son premier long métrage. Egalement copine de [people rec="0"]Sofia Coppola[/people], la demoiselle a sans doute puisé une large part de son inspiration dans cet entourage cinématographique d'une rare qualité. On ne s'étonnera donc pas que le résultat, résolument indie, ou « d'auteur » comme on dit ici, porte la marque nette de ces filiations. Mais ce qu'on appréciera en particulier, c'est cette capacité à livrer pour autant une oeuvre totalement personnelle. A fleur de peau, lucide dans son discours générationnel, Broken English est à la fois un film quasi-sociologique par certains aspects et ultra introspectif par d'autres. Ni ostensible ni transparente, la caméra sert le propos en captant les émotions qui grignotent l'écran, laisse flotter le malaise ou l'incompréhension, et ne lisse pas les événements. Bel objet qu'on nous offre là. Juste un peu long, juste un brin sévère parfois. Trop proche de la vie ? Trop nourri de névrose ? On se perd par moments, on peut s'ennuyer un petit peu, mais au final c'est la meilleure impression qui reste. Celle d'un passage dans l'univers prometteur d'une nouvelle lady du cinéma, très loin des sentiers battus hollywoodiens.Broken EnglishDe Zoe CassavetesAvec Parker Posey, Melvil Poupaud, Drea de MatteoSortie en salles le 16 juillet 2008Illus. © Eurozoom - Exprimez-vous sur le forum cinéma- Lire les fils réalisateur, festival sur le blog cinéma

  2. Pariscope
    par Arno Gaillard

    Zoe Cassavetes, fille de John, avec ce « Broken english », réalise un bien beau premier film. Les séquences new-yorkaises sont les plus belles, cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas vu cette ville aussi bien filmée. Melvil Poupaud en Français dragueur et mélancolique est parfait, et Parker Posey qui interprète Nora est plus que convaincante dans la peau de cette jeune femme qui cherche mais redoute l’amour. Voilà quatre vingt treize minutes faites de jolies petites surprises, comme par exemple cette courte séquence chez une inconnue campée par Bernadette Lafont; et des invités surprises: le cinéaste Peter Bogdanovich ou Justin Theroux dans un beau numéro d’acteur cabotin à l’énorme ego. Le 7e Art continue sa belle histoire avec le clan Cassavetes.