Toutes les critiques de Atomic Blonde

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Ancien cascadeur, David Leitch s’est imposé comme filmeur punchy avec John Wick qui a incidemment relancé la carrière de Keanu Reeves. Pour son deuxième long (il n’était que producteur délégué sur John Wick 2), Leitch a dû se dire que c’était une bonne idée de féminiser un concept qui avait plutôt marché : prendre une actrice mûre pour en faire une héroïne badass, prête à en découdre avec tous les méchants qui se présentent. Et qui de mieux que Charlize Theron, la Furiosa de George Miller, comme interprète ? Ca tombe bien, la quarantaine venant, l’actrice sud-africaine a visiblement des fourmis dans les jambes. Bingo !

    Inabouti

    Filmé et raconté à la Danny Boyle (narration éclatée, signature visuelle hyperbolique, bande-son hurlante, coolitude plutôt british), Atomic Blonde met en scène Lorraine Broughton, agent du MI6 aussi sexy que rompue à toutes les formes de combat. Une James Bond en jupon chargée de démasquer un agent double dans le Berlin en fusion de la fin des années 80, sur le point de voir le Mur tomber. Sur place, elle doit faire équipe avec David Percival (James McAvoy), une tête brûlée qui connaît tous les recoins et les agents troubles de la ville. Qui manipule qui ? Tel va être l’enjeu d’un film qui peine à se renouveler d’une séquence à l’autre tant l’écriture maniériste et la faiblesse des personnages secondaires (y compris celui joué par le génial James McAvoy) plombent les meilleures intentions.

    Anthologique

    Atomic Blonde ne rivalise donc pas avec John Wick, sauf à un moment précis. Aux deux-tiers du film, Lorraine Broughton se retrouve coincée dans un immeuble, pourchassée par une meute de tueurs. Pendant dix minutes, David Leitch la shoote en plan-séquence en train de cogner, d’étrangler, de planter tous ses opposants. La séquence, assez miraculeuse d’énergie et de tension (on pense à Raid, pour vous situer le niveau), est la seule bonne raison d’aller voir Atomic Blonde. Pas une raison suffisante, mais une raison quand même.