Nathalie Baye recherche Maïwenn dans les catacombes parisiennes. La nouvelle série réalisée par Mabrouk El Mechri, tout en clair-obscur.
Les deux épisodes (sur six) que nous avons vus de Nox sont plutôt convaincants. On y assiste à la mise en place d’un univers assez sombre, plein d’ombres inquiétantes, de flics poursuivis par un spleen entêtant, d’images gore frappantes, d’autopsies répugnantes et d’une prometteuse figure du mal. Ambiance polar nordique assumée.
L’histoire est aussi simple qu’efficace. Après que sa fille flic a disparu, une ex de la Grande Maison (mise au rancart pour insubordination) décide de mener l’enquête avec le coéquipier de celle-ci. Le regard triste, Malik Zidi interprète ce Raphaël mal dans ses baskets, déconsidéré par sa hiérarchie et par sa femme à qui il n’arrive pas à faire d’enfant. Il forme un tandem insolite avec Nathalie Baye, une femme autoritaire et peu maternelle qui développe un début de culpabilité, consécutif à ses rapports contrariés avec sa fille, dont elle va découvrir les zones d’ombre en fouillant dans sa vie. Nox se singularise par deux choix audacieux : la disparition de Maïwenn dans le premier épisode (elle revient très ponctuellement en flashback) ainsi que la création d’un décor assez impressionnant, celui des catacombes parisiennes, prétexte à des séquences claustrophobes particulièrement réussies et à la description d’un monde interlope préoccupant. Avec toutes les précautions d’usage (à ce stade, difficile de certifier que la série s’oriente vers le crapoteux à la Millenium), on a envie de croire qu’Engrenages s’est trouvé une petite sœur digne de ce nom.
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