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Le critique Roger Erbert s’emporte contre les spectateurs pour expliquer le nombre de suites programmées par les studios de cinéma.Depuis l’annonce d’un été record aux Etats-Unis en terme de box-office, les articles se succèdent pour relativiser ce succès. Les 4,4 milliards de dollars de recettes amassés rien qu’aux US sont impressionnants, au premier coup d’œil, mais ces chiffres cachent en fait bien des failles. A commencer par le fait que parmi les dix films en tête du box-office américain depuis le mois d’avril, les six premiers sont des suites (Harry Potter 7, Transformers 3, Very Bad Trip 2, Pirates des Caraïbes 4Fast and furious 5 et Cars 2, puis les deux suivants sont des adaptations de comics qui annoncent la réunion des Avengers : Thor et Captain America. Il faut donc attendre la huitième place pour trouver une nouveauté : Mes meilleures amies. Et encore : qu’y a-t-il de très neuf dans une comédie relatant la préparation d’un mariage qui tourne au vinaigre ?Finalement, derrière les milliards amassés, on décèle un grand manque d’originalité de la part des studios. Comment expliquer cette prolifération de suites, de reboots, de remakes et d’adaptations de best-seller ? Pour Roger Erbert, critique américain influent, il ne faut pas oublier que le public a sa part de responsabilité. Si les studios misent autant sur des projets « faciles », c’est parce que le public se déplace en masse pour retrouver les héros qu’il apprécie. En fait, le critique est même plus virulent considérant que « beaucoup ont peur de la nouveauté. » Au micro de Flavorwire, il ne mâche pas ses mots : « Les gens ont peur de tenter leur chance, de se renseigner sur les nouveautés. Ils se souviennent d’une séance de cinéma considérée comme une bonne expérience et veulent la revivre. Ce sera de plus en plus difficile de réaliser un bon film entièrement nouveau. Et ce sera surtout impossible d’empêcher qu’un remake en soit fait quelques années plus tard. »Vu comme ça, c’est plutôt pessimiste !