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McG revient aux affaires.

Netflix diversifie ses productions cinéma maison avec The Babysitter. L'histoire de Cole, un gamin plutôt sensible qui se fait harceler par des camarades de collège, et est follement amoureux de sa baby-sitter, la plantureuse Bee. Alors qu'elle vient une nouvelle fois le garder pour que ses parents s'offrent une escapade en couple, Cole décide pour la de veiller pour découvrir ce que fait la baby-sitter quand il est couché. Sauf que Bee se révèle être le leader d'une secte sataniste qui sacrifie un lycéen au milieu de son salon. Cole doit maintenant trouver un moyen de rester envie durant une nuit cauchemardesque.

McG (Charlie's Angels, Terminator : Renaissance), réalisateur qu'on avait perdu de vue depuis des années, joue avec les archétypes du genre - les personnages volontairement caricaturaux, les fusils de Techekov à la chaîne durant les 20 premières minutes - et signe une comédie horrifique sans prétention sur le passage de l'enfance à l'adolescence. La machine n'est jamais très loin de tourner à vide dès le premier meurtre, mais le film se maintient en équilibre grâce à sa capacité à ne jamais dépasser son statut de farce.

Généreuse en effusions d'hémoglobine, la deuxième partie de The Babysitter carbure aux références appuyées à Maman, j'ai raté l'avion (la façon dont Cole se sert des objets de la maison pour se débarrasser de ses bourreaux) et transforme le film en relecture ado du classique de Chris Columbus. Problème : le mélange des genre met à mal cette entreprise d'hommage et McG semble avoir un mal fou à définir les contours de son long-métrage. Pure comédie ? Film d'horreur ? Pastiche ? Survival ? On ne saura jamais vraiment. Un manque de recul en partie compensé par l'énergie déployée à l'écran, mais qui empêche The Babysitter de dépasser le statut de produit sympathique un peu bas du front.

The Babysitter, sur Netflix.