DR

Cette semaine au cinéma, Robert Downey Jr et Jude Law mènent l’enquête dans Sherlock Holmes : Jeu d’ombres, George Clooney est un père de famille maladroit dans The Descendants et Vanessa Paradis élève seule son enfant dans Café de Flore.Choix n°1Sherlock Holmes : Jeu d’ombres de Guy Ritchie avec Robert Downey Jr, Jude Law...Synopsis : Sherlock Holmes a toujours été l’homme le plus intelligent de tous... jusqu’à aujourd’hui. Un nouveau criminel de génie – le Professeur Moriarty – est non seulement est l’égal de Holmes sur le plan intellectuel, mais sa capacité à faire du mal, associée à une absence complète de conscience, peut de fait lui donner un avantage sur le célèbre détective. Lorsque le Prince héritier d’Autriche est retrouvé mort, les preuves, telles qu’elles sont interprétées par l’Inspecteur Lestrade, concluent au suicide. Mais Sherlock Holmes déduit que le prince est la victime d’un meurtre – un meurtre qui n'est qu'une pièce d'un puzzle bien plus grand et bien plus grave, conçu par un certain Professeur Moriarty. L’astucieux Moriarty a toujours de l'avance sur Holmes, il tisse une toile de mort et de destruction - qui fait partie d'un plan bien plus étendu qui, s'il réussit, changera le cours de l’histoire.Pas de critique pour ce film.Bande-annonce : Choix n°2 : The Descendants  d'Alexander Payne avec George Clooney, Judy Greer, Robert Forster...Synopsis : À Hawaii, la vie d’une famille bascule. Parce que sa femme vient d’être hospitalisée suite à un accident de bateau, Matt King tente maladroitement de se rapprocher de ses deux filles, Scottie, une gamine de dix ans vive et précoce, et Alexandra, une adolescente rebelle de dix-sept ans. Il se demande aussi s’il doit vendre les terres familiales, les dernières plages tropicales vierges des îles, héritées de ses ancêtres hawaiiens.Quand Alexandra lui révèle que sa mère avait une liaison, le monde de Matt vacille. Avec ses deux filles, il part à la recherche de l’amant de sa femme. Durant une semaine essentielle, au fil de rencontres tour à tour drôles, perturbantes et révélatrices, il va finalement prendre conscience que sa principale préoccupation est de reconstruire sa vie et sa famille…D'après le roman de Kaui Hart Hemmings.L'avis de première : Les personnages d’Alexander Payne sont souvent à la croisée des chemins, empruntant le plus tortueux d’entre eux pour faire le point sur leur vie. C’était le cas de Warren dans Monsieur Schmidt, de Miles Raymond dans Sideways, et aujourd’hui de Matt King. Après les décors plats du Midwest seyant à l’humeur morose de Schmidt et la vallée vinicole de Californie enivrant Raymond, c’est au tour d’Hawaï de servir de toile de fond au voyage intime du héros. Le choix de cette destination paradisiaque n’est pas anodin : on fait moins sérieux en chemise à fleurs et on ne court pas de la même manière avec des tongs aux pieds – situation qui donne d’ailleurs lieu à une scène hilarante. Payne aime jouer sur les contrastes, c’est sa façon élégante de dire des choses graves sur un ton en apparence désinvolte. Le rapprochement fréquent que l’on fait entre son cinéma et celui de Wes Anderson est encore plus évident dans The Descendants, où George Clooney incarne un individu lunaire qui tente maladroitement de remettre de l’ordre dans sa vie. L’interprétation subtilement décalée de l’acteur ne manque pas d’évoquer la cocasserie existentielle des personnages joués par Bill Murray ou Owen Wilson dans les films d’Anderson. Comme ce dernier, enfin, Payne est obsédé par les questions de legs et d’identité, que The Descendants travaille avec retenue. C’est à mots voilés ou codés et par des rituels initiatiques (observer un site naturel majestueux) que Matt King va se réapproprier son histoire familiale et la transmettre à ses filles.Bande-annonce : Choix n°3 : Café de Flore de Jean-Marc Vallée avec Vanessa ParadisKevin ParentHélène Florent...Synopsis : Il n’est pas facile de dire adieu à ceux qu’on aime ; pour y parvenir, il faut parfois toute une vie – ou deux. Entre le Paris des années 1960 et le Montréal d’aujourd’hui se déploie une vaste histoire d’amour à la fois sombre et lumineuse, troublante et malgré tout pleine d’espoir. Café de Flore raconte les destins croisés de Jacqueline une jeune parisienne mère d’un enfant unique, d’Antoine un DJ montréalais ainsi que des femmes qui l’entourent.Ce qui les relie : l’amour, troublant, maladroit, imparfait et inachevé… humain.L'avis de Première : Avec ce cinquième film (qui emprunte son titre à une chanson obsédant les personnages des différentes époques), Jean-Marc Vallée demande ni plus ni moins au spectateur de croire aux âmes soeurs, aux vies antérieures et au pouvoir supérieur de la musique. Le pire, c’est qu’il vous aura retourné avant même que votre cynisme n’ait eu le temps de tirer la sonnette d’alarme. Pro de la B.O., le réalisateur de C.R.A.Z.Y. a carrément conçu son nouveau long comme le set d’un DJ qui mixerait plusieurs destins pour mieux entendre le sens de la vie. S’il monte parfois un peu trop le volume, on sort de son ambitieux Café de Flore avec les jambes coupées.Bande-annonce :