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Les raisons de croire en Ant-Man

Les raisons de croire en Ant-Man

5 raisons de croire en Ant-Man

Le départ d'<strong>Edgar Wright</strong> du film et un trailer curieusement sérieux vous ont un peu refroidi par rapport à Ant-Man ? Pas de panique : tout le monde ira voir le 22 juillet le dernier film de super-héros de la Phase Deux Marvel après <em>Avengers : L'Ere d'Ultron</em>, et ça risque même d'être un bon film. On vous explique pourquoi en cinq points.

La recette Marvel

On le répète depuis suffisamment longtemps : la recette Marvel est plus forte que ses films. Depuis  Iron Man en 2008, le deus ex machina <strong>Kevin Feige</strong> a réussi à rendre bankables des super-héros a priori has been comme Captain America et Thor. Rappelons qu?en 2014, l?un des plus gros cartons au cinéma était un space opera Marvel avec comme héros un raton laveur et un homme-arbre. Même Thor : Le Monde des ténèbres, à la production mouvementée (en mai 2013, le compositeur <strong>Carter Burwell</strong> s?était barré avec fracas en disant que le réalisateur <strong>Alan Taylor</strong> avait perdu le contrôle du film), s?était révélé un hit et un film tout à fait cool. En sachant recruter les bonnes personnes aux bons postes et en sortant deux films par an, la recette Marvel est pour l?instant infaillible. Aucune raison que ça change avec Ant-Man.

Le héros

Ant-Man n?est pas un super-héros aussi évident que le reste de l?écurie Marvel. Mais il reste sacrément cool : dans les comics, Scott Lang est un ingénieur en électronique au chômage, qui vole à Hank Pym la tenue de l?Homme-fourmi pour effectuer un cambriolage et subvenir aux besoins de sa fille malade qu?il élève seule. Bref, loin des super-intrigues cosmiques, Ant-Man promet -comme on le voit dans la bande-annonce- de rester à un niveau humain. Ce qui est aussi dans l?ADN Marvel, dont les comics avaient fait la différence face à DC dans les années 60 en traitant de problèmes plus street-level que ceux de Superman. Si le film réussit à coller à des enjeux plus humains que la quête des Gemmes de l?infini (l?arc narratif global des films du cinematic universe Marvel), <em>Ant-Man</em> pourrait jouer la différence par rapport aux bastons galactiques des Vengeurs qui commencent à avoir un air de déjà vu.

Le casting

Répétons-le encore une fois : la force des films Marvel réside dans son sens du casting. <strong>Robert Downey Jr.</strong> en Iron Man, <strong>Chris Evans</strong> en Captain America, <strong>Tom Hiddleston</strong> en Loki, <strong>Ben Kingsley</strong> en Mandarin, <strong>Chris Hemsworth</strong> en Thor, etc. Engager <strong>Paul Rudd</strong> pour jouer Scott Lang relève de la même évidence de casting. En France, on avait repéré Rudd dans la peau de Mike, pianiste coolissime et petit copain définitif de Phoebe dans Friends. Egalement host du Saturday Night Live, personnage récurrent de Parks and Recreation, membre de la team <strong>Judd Apatow</strong>, reporter obsédé sexuel dans les deux <em>Ron Burgundy</em>, Rudd a un CV glorieux dans lequel il ne manquait qu?un blockbuster Marvel. Si on attend toujours de voir ce que promettent <strong>Evangeline Lilly</strong> (elle a l?air assez badass dans la bande-annonce) et <strong>Corey Stoll</strong> en méchant, on attend aussi beaucoup de <strong>Michael Douglas</strong> dans la peau du scientifique Hank Pym. Douglas, qui a tourné dans suffisamment de navets pour faire un potager, a chez nous un capital sympathie énorme, ranimé par son rôle dans Ma vie avec Liberace il y a deux ans.

Le réalisateur

En mai 2014, on apprenait le départ d?<strong>Edgar Wright</strong> du projet Ant-Man qu?il préparait depuis 2008. La déception était énorme, vu le talent d?Edgar et l?amour qu?on porte au bonhomme pour ses films géniaux (Shaun of the Dead, Hot Fuzz, Scott Pilgrim et Le Dernier pub avant la fin du monde, qui dit mieux ?). Mais rappelons que les films Marvel sont avant tout des films de producteur (<strong>Kevin Feige</strong>), pas de réalisateurs à l?identité trop marquée. Wright n?était pas assez mainstream pour plier face à la corpo Marvel, et reste un réalisateur de niche adoré des happy few (en France, aucun de ses films n?a dépassé les 167 000 entrées). Son remplaçant s?appelle <strong>Peyton Reed</strong>, au CV pas dingue (Bye Bye Love, La Rupture, Yes Man) :  son titre de gloire est d?avoir réalisé l?endiablée comédie teen sur les pom-pom girls avec <strong>Kirsten Dunst</strong> American Girls (2000), qui reste un pur plaisir coupable. C?est déjà ça. Peyton, amoureux de musique (il compose et projette de faire le biopic du cinquième Beatles <strong>Brian Epstein</strong>), a un job de yes man. Sa mission : rester dans la ligne du parti Marvel et faire un film cool et fun. Il peut le faire. Rappelez-vous : c'est <strong>Jon Favreau</strong> qui a officiellement signé Iron Man...

Les scénaristes

Officiellement, le script d?Ant-Man est signé <strong>Paul Rudd</strong> et <strong>Adam McKay</strong>. Ces derniers ont retravaillé le scénario original d?<strong>Edgar Wright</strong> et <strong>Joe Cornish</strong> (Attack the Block). Issu du Saturday Night Live, McKay est le complice de longue date de Will Ferrell, avec qui il a créé le site Funny or Die et qu?il a dirigé dans une poignée de films géniaux : Frangins malgré eux, Ricky Bobby roi du circuit, et les deux films Ron Burgundy. Dans lesquels Paul Rudd jouait Brian Fantana, reporter dragueur, égoïste et priapique. Rudd, trois fois présentateur du Saturday Night Live, a co-écrit l'excellente comédie Les Grands frères (2008) où il joue avec <strong>Seann William Scott</strong>. Sur le papier, le scénario d?<em>Ant-Man</em> a donc des papas très doués.<em> "On a gardé pas mal d'éléments imaginés par Edgar"</em>, expliquait Adam McKay en octobre dernier. <em>"Des tas de dialogues et de caractéristiques des personnages. On a rationalisé l'ensemble, en cherchant à le rendre plus impressionnant, plus clean, plus agressif parfois et même plus drôle durant quelques scènes. Edgar avait un bon script, mais on avait besoin d'un nouveau souffle. Et c'était tellement fun d'écrire ça avec Rudd..."</em> Même si le trailer est sérieux, aucune raison de penser que le film s?écartera du côté fun des films Marvel. <em>Ant-Man</em> pourrait être surtout le résultat de la fusion entre le génie pop british de Wright/Cornish et l?héritage de l'humour référentiel SNL (qui a également donné S.O.S. Fantômes et Les Blues Brothers au sommet de son époque). Pas mal, non, dit comme ça ?

Le départ d'Edgar Wright du film et un trailer curieusement sérieux vous ont un peu refroidi par rapport à Ant-Man ? Pas de panique : tout le monde ira voir le 22 juillet le dernier film de super-héros de la Phase Deux Marvel après Avengers : L'Ere d'Ultron, et ça risque même d'être un bon film. On vous explique pourquoi en cinq points.