Le choix de Première : Starship Troopers de Paul VerohevenVous qui craigniez que votre jeudi soir soit triste comme une nuit sans étoile, rassurez-vous. Le programme télé de ces dernières semaines étant décidément très branché « zinzins de l’espace » (la saga des Aliens, Starman…), préparez-vous à décoller de nouveau pour une space odyssey spectaculaire. On vous prévient, vous allez ouvrir des yeux grands comme des soucoupes face à cette guéguerre des étoiles made in Veroheven.Nous sommes en plein XXIVe siècle, et les différents Etats de la Terre se sont regroupés au sein d’un Etat modèle, la Fédération. Vertu et sens du sacrifice sont considérés comme des valeurs souveraines, et les jeunes sont exhortés à accomplir leur service militaire avant d’être réellement considérés comme des citoyens à part entière, et de bénéficier de tous leurs droits en tant que tels. À Buenos Aires, cinq étudiants fraîchement diplômés sont encouragés par l’un de leur professeur à s’engager dans l’armée. Or, c’est le moment que choisissent les peuples extraterrestres pour mettre leurs menaces à exécution. Une armée d’arachnides géants rase la ville en quelques secondes, les jeunes volontaires partent alors en mission afin d’exterminer les envahisseurs.Starship Troopers porte bien son nom, puisqu’il a décroché trois étoiles dans le classement de Première, en 1998. Son succès, le film ne le doit ni à une quelconque bonne étoile, ni à son casting de stars au sourire bright, mais au sens du décalage et à l’humour « pas bête mais méchant » de Veroheven, dont Première se délectait en 1998, faisant allusion au « décalage évident entre la nature futuriste de l’ennemi – ces araignées extraordinairement numérisées – et le ton désuètement patriotique (…) du film. (…) c’est un film antimilitariste dont il s’agit finalement. » Appréciable également, la subtilité des choix de Veroheven, qui, à l’instar de Tim Burton avec Mars Attacks !, a choisi de faire un film de guerre plutôt qu’un film de science-fiction. Cependant, à la différence de Burton, « il a préféré l’imitation (plus ambiguë et donc plus gonflée) au pastiche (plus évident et donc plus correct) ». Mais, malgré des partis pris forts et audacieux, le doute s’installe parfois quant aux réelles intentions de Veroheven, qui a justement considéré que si son film était porteur d’une opinion, il ne devait pas pour autant être trop évident, ni didactique : « On passe son temps à danser d’un pied à l’autre : lard ou cochon ? On n’est pas chez Costa-Gavras… C’est d’ailleurs ce qui sauve le film de la trop grossière caricature : ce n’est qu’à la fin qu’on est certain que Veroheven a passé son film à se moquer de ses personnages ». Jeunes, beaux, courageux, on se disait bien qu’ils étaient trop parfaits pour ne pas être ridicules…Peut-être faut-il avoir une araignée au plafond, pour prendre tant de plaisir à voir ses acteurs (Casper Van Dien, Dina Meyer, Denise Richards…) se faire torturer, ridiculiser, et dépecer par de gigantesques arachnides. Peut-être faut-il simplement une bonne dose de sadisme. Le fait est que c’est jouissif.Starship Troopers, à 22h25 sur TF6Une affaire privée de Guillaume NiclouxLes stars, les étoiles, Marion Cotillard connaît. Autrefois étoile montante du cinéma français, aujourd’hui elle est une star franco-hollywoodienne à la renommée mondiale. Habitués à la voir faire des coucous sur red carpet, des bisous sur la Croisette, de longs discours quand elle reçoit des statuettes, on en a presque oublié à quoi elle ressemblait avant d’incarner la môme Edith Piaf. Voilà de quoi nous rafraîchir la mémoire. Une affaire privée, c’est l’histoire tristement banale d’une jeune fille qui disparaît. Le dossier est confié à un inspecteur blasé (Thierry Lhermitte, parfait), clope au bec et éternel imperméable gris, qui mène son enquête sans grande conviction, plombé par une ex-femme et une maîtresse au mari jaloux. Bientôt s’ajoute à son tableau de chasse Clarisse, la meilleure amie de la jeune disparue. Voilà qui ne va rien arranger. À moins que…Une affaire privée à 20h40 sur Direct Star Training Day d’Antoine FuquaEt comme les affaires louches semblent particulièrement intéresser Direct Star, ils en ont fait leur thème du soir. On enchaîne donc avec Training Day, ou le premier jour d’un bleu des stups, Jake Hoyt (Ethan Hawke) coaché par le sergent chef Alonzo, véritable star de la lutte antidrogue. Mais très vite, l’admiration du jeune policier pour son aîné laisse place au doute. D’abord surpris de constater que son mentor ne fume pas que des menthol, il tente d’adhérer à la théorie d’Alonzo selon laquelle il faut goûter à la came pour arrêter les dealers. Mais lorsque l’officier perquisitionne un trafiquant sans mandat, et se remplit les poches avec l’argent de la mafia, Hoyt comprend qu’Alonzo a plus l’âme d’un connard que celle d’un Saint-Bernard.Training day à 22h30 sur Direct StarMargot Delaunay Et aussi : Le pacha de Georges Lautner à 20h40 sur Paris PremièreLes oubliées de Juarez de Grégory Nava à 22h30 sur Paris PremièreFBI : Fausses Blondes Infiltrées d’Ivory Wayant à 22h45 sur RTL9Les dents de la mer 4 : La revanche de Joseph Sargent à 20h50 sur TF6