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Si Simon est rattrapé par ses vieux démons à cause d’un train loupé, le scénario d’Achache, lui, ressemble à un omnibus qui s’arrête à chaque passage obligé. Une fausse note
parmi tant d’autres, la plus irritante étant le cabotinage de Thierry Hancisse, tout en grimaces fébriles, en homme à la redécouverte de ses pulsions. Dommage quand, face à lui, Élise Caron, en muse d’un soir, ou Marilyne Canto, dans le rôle pourtant ingrat de l’épouse patiente, remplissent plutôt leur contrat.
Toutes les critiques de Un Soir Au Club
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Il y a moins d'évidence et d'éclat dans certaines scènes de jour à l'approche du dénouement. Mais la note bleue, singulière, est tenue. Sans se départir de son élégance, sans aucun moralisme, le film suggère qu'il y a un prix à payer pour faire face à son désir. On voit rarement une attraction fatale - fût-elle moins amoureuse qu'existentielle - décrite avec cette distance élégiaque.
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Si par hasard au piano-bar une petite formation de jazz jouait "Waiting" ("L'attente") standard attribué à Bill Evans. Si par hasard au piano-bar, le véritable compositeur de cet air chaloupé et nostalgique réentendait après dix années d'éloignement sa propre mélodie gentiment massacrée par un pianiste ingénu. Ce soir-là, le brouillard sur la rade de Brest à tout brouillé. Les repères disparaissent. Le réalisateur Jean Achache filme son club de jazz comme un aquarium. Le jazz envahit l'espace sonore comme la marée, par vagues successives.
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Adapté du roman de Christian Gailly, Un soir au club en fait entendre les répliques et la drôlerie qu'on reconnait même lorsqu'on n'a pas lu le livre. C'est dire si l'adaptation est fidèle !
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Un ton, une atmosphère, fidèles au roman : Un soir au club arbore ces deux qualités, avec simplicité, comme une aiguille de tourne-disque résolue à ne pas dévier de son sillon. [...] Ce n'est pas du cinéma comme l'aiment les décideurs de la télévision, cela ressemble à du cinéma indépendant américain, c'est filmé avec modestie, ça emporte le morceau. Aux manettes, Jean Achache, ex-assistant de Bertrand Tavernier, réalisateur depuis de documentaires et de clips. Au micro, dans la lumière du projecteur : Elise Caron, que l'on avait découvert dans Cocktail molotov de Diane Kurys et qui est devenue depuis une chanteuse au charme fou. A la musique : Michel Benita, contrebassiste, pilier du jazz européen. Encore une vodka !
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Un beau rôle pour le magnifique Thierry Hancisse, mais un scénario qui s'évade trop de la partition.
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Seule la musique de Michel Benita, pure, élégante, magnifique et envoûtante, active le coeur et les neurones.