Toutes les critiques de Santiago 73, post mortem

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    Trop explicite, le titre français réduit le film à son contexte et détourne l'attention de l'essentiel. A travers le point de vue du personnage principal, se dessine une subtile et parfois fascinante évocation des aspirations et des désillusions de la société chilienne toute entière.

Les critiques de la Presse

  1. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    (...) Comment sombre-t-on dans l'abjection fasciste : telle est la seule question que se pose et que nous pose Santiago 73 à travers le personnage grisâtre de Mario, être fondamentalement immobile dans une réalité en mouvement, d'autant plus docile à la monstruosité de l'Histoire.

  2. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Un film intriguant sur le Chili aux portes de la dictature (...) Un réussite.

  3. Libération
    par René Solis

    Pablo Lorrain filme un employé d'institut médico-légal, monstre d'indifférence, sur fond de coup d'état au Chili (...) si le titre la nuit des morts vivants n'avait pas déjà été pris, il aurait pu très bien servir ici.

  4. Technik'art
    par Gaël Golhen

    (...) le film s'abîme dans le cliché postmoderne lourdingue car sursignifiant. C'est d'autant plus rageant que cette poésie anxiogène et cette virtuosité narrative pour décrire un homme sans qualité rappelaient le meilleur des Coen.

  5. Positif
    par Nicolas Bauche

    Si son artificialité peut séduire ou agacer, ce n'est pas le hors-champ auquel le cinéaste nous renvoie en permanence que l'on va pouvoir reprendre se respiration : il est encore plus anxiogène que le visible.

  6. Nouvel Obs
    par François Forestier

    En septembre 1973, au Chili, un légiste est chargé d’autopsier un cadavre encombrant. Celui de Salvador Allende. Mario, insignifiant fonctionnaire, amoureux d’une danseuse de cabaret, se voit ainsi confronté à l’histoire. Ce corps sans vie, est-ce celui de son pays ? Pablo Larraín, qui n’était pas né lors des événements (il a 34 ans), a un style bien particulier : plans fixes, plans fixes, plans fixes. Du coup, le film a une lenteur méditative qui peut séduire ou irriter, c’est selon. Troisième film de ce réalisateur (seul le deuxième, "Tony Manero", est sorti en France), "Santiago 73" est à la fois une œuvre politique, une réflexion sur le pouvoir et une mélancolique élégie sur les amours impossibles. Le fantôme d’Allende n’a pas fini de hanter le cinéma d’Amérique latine…