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Puisque nous sommes nés capte la réalité de ces deux adolescents sans la juger ni se faire moraliste. Loin de tout formatage, Duret et Santana se font mieux que témoins d’une pauvreté : ils refusent le misérabilisme. Leur documentaire rappelle le meilleur du cinéma-vérité et met en avant une dimension humaine qui persiste envers et contre toute la misère du monde. Leur film n’est pas un appel aux dons humanitaires. Sa quête est plus noble : elle consiste juste à ce que l’on regarde et écoute ces défavorisés de l’autre bout du monde un peu plus que le temps d’un reportage au JT.
Toutes les critiques de Puisque nous sommes nés
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Tourné sans voix off et monté avec une fluidité rendant le sujet encore plus captivant, le film se concentre sur deux adolescents miséreux mais conscients de leur condition.
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Produit par Jamel Debbouze, ce film aux couleurs chaudes et à la belle lumière, montre sans misérabilisme une génération sans avenir. La clairvoyance des enfants, leur maturité, leur accablement sont bouleversants. Pendant ce temps-là, Lula le président qui « met la nourriture à la table des pauvres », est en campagne électorale…
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Pas un mot, pas une note de musique, pas un commentaire. Juste les images et leur impact. Les auteurs de ce film se définissent comme des guetteurs. Leur façon d'interpeller l'indifférence, la brutalité avec laquelle ils font surgir ce qu'ils donnent à voir et à entendre, est leur méthode. Ni angélisme ni misérabilisme ou voyeurisme.
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Le documentaire saisit des tranches de vie et les restitue dans leur réalité brute, sans chercher à bâtir un récit. On laisse les gamins aussi perdus qu'on les a trouvés, mais la force de leur parole et leur désir d'ailleurs - l'un rêve farouchement de devenir chauffeur routier - confèrent à ce film une poignante humanité.