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L’argument du nouveau Soderbergh tient sur un Post-it, voire dans son titre français on ne peut plus littéral : l’héroïne va remonter la piste de ceux qui l’ont Piégée et leur refaire le portrait un à un. En engageant Gina Carano, une spécialiste du MMA (mixed martial arts), pour tenir le rôle principal, le cinéaste annonçait clairement lacouleur. Ce qui prime ici, ce sont les scènes de baston hyperréalistes, tournées en plans larges ininterrompus pour bien montrer qu’on ne fait pas semblant de s’en mettre plein la tête. K.-O. garanti... Le revers de la médaille ? Moins à l’aise dans les moments d’émotion pure, Carano impose ses limites au fi lm, qui risque de diviser quand retentit la cloche. Étourdissant thriller d’action ou exercice de style sans lendemain ? Choisissez votre camp.
Toutes les critiques de Piégée
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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En apparence, un film d’action de série B. Que l’alchimiste Soderbergh subvertit gentiment en attribuant le beau rôle de l’espionne trahie par sa hiérarchie à une femme, la très sexy Gina Carano, championne d’arts martiaux à la ville et fracassante révélation du film. Il l’entoure d’un casting quatre étoiles (Fassbender, Tatum, McGregor) ; et utilise la baston comme métaphore de la sexualité. Car, au fond, derrière les circonvolutions du scénario, c’est de guerre des sexes qu’il s’agit, et c’est la femme qui a le dessus.
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Un thriller d’action espionnage qui porte une belle attention aussi bien à sa mise en scène, son intrigue qu’à son héroïne et parvient ainsi à se démarquer d’un simple ersatz de Jason Bourne au féminin.
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"Piégée" apporte une nouvelle pierre à [l'édifice filmique de Steven Soderbergh] ouvert et généreux. Mélange de série B, d'action movie et de lounge film (...), "Piégée" est un objet à la fois mineur et riche en petits plaisirs de cinéma. (...) Ce n'est pas de la haute couture mais du prêt-à-porter fabriqué avec soin, goût, minutie.
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Les combats à main nue [de Gina Carano] avec des comédiens de la trempe de Michael Fassbender et d'Ewan McGregor offrent des moments de cinéma vérité assez jubilatoires. Une héroïne "tarantinesque" pour un film de genre par ailleurs joliment filmé.
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Loin du cocktail d’action routinier qui lui était promis, Piégée s’évapore dans un point de vue lunaire, flottant – une flânerie dans les diverses régions du genre. Une surprise comme Soderbergh nous en a rarement faites.
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Inclassable, Soderbergh signe un film d'espionnage réaliste (...) L'impressionnante Gina Carano, une sorte de Jason Bourne au féminin, ne fait qu'une bouchée de Channing Tatum, ce qui compense le rythme en dents de scie de ce film inégal.
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Soderbergh dirige "Piégée" comme "L'Anglais" en son temps, avec force expérimentations visuelles et/ou narratives.
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Un rythme soutenu, un scénario ingénieux, et un casting étoilé : la recette efficace des très populaires "Ocean's". Pour peu que l'on se soit laissé endormir par ces belles promesses, le résultat s'avère totalement décevant.
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Un bon petit polar comme l'été nous en réserve parfois.
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Steven Soderbergh, (...) agrémente ce nanar de nanas à poigne d'un rythme bluesy, ainsi que d'une ambiance thriller d'espionnage.
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Le film est un exercice de style plaisant, sorte de pastiche de James Bond, où Soderbergh s'amuse à renverser les codes.
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La mise en scène est impeccable, la direction d'acteurs parfaite (beaux débuts au cinéma pour la kick-boxeuse Gina Carano), le casting de seconds rôles impressionnant (Fassbender, Douglas...). Mais le tout manque de souffle et d'originalité. Alors qu'il alternait blockbusters et films pointus, Soderbergh enchaîne désormais les films choraux à l'environnement interchangeable. On reste donc sur notre faim.
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A l'arrivée, s'il ne manque pas de cohérence, le film s'avère surchargé de dialogues bavards, dépourvu de rythme comme de conviction et ressemble à une collection de vignettes. C'est un peu le péché véniel de tous les cinéastes prolifiques comme Soderbergh ou même Winterbottom dans un autre registre : ils donnent l'impression de penser à leur prochain film au moment de tourner. Le problème, c'est que cette fois-ci, ça se voit un peu plus que d'habitude.