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Second film de Jason Reitman, après "Last Days of Summer", à sortir cette année en France, "Men, Women & Children" confirme que la maîtrise de la satire douce-amère qui caractérisait le cinéaste s’est perdue dans des tragédies sans saveur. Scrutant le désastreux impact qu’exercent les nouvelles technologies sur le comportement des parents et des adolescents américains, ce récit choral se contente de rabâcher avec morbidité des discours connus sur l’anorexie, la frustration sexuelle ou la dépendance aux réseaux sociaux pour tout mêler dans une vaste bouillie visuelle avec écran régulièrement envahi de discussions Facebook et autres échanges de sms. Revendiquant son détachement (exprimé par la voix off dès l’ouverture), le film refuse malheureusement de faire fructifier sa critique sociétale puisqu’il ne propose aucune alternative au maussade tableau sentimental qu’il dépeint
Toutes les critiques de Men, Women & Children
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Si l'évocation des destins des héros accuse quelques longueurs, ils dessinent une carte sociétale édifiante d'une Amérique et d'un monde de plus en plus retranchés.
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Le cinéaste joue d'une palette d'émotions, tout en creusant admirablement son sujet, avec de nombreux acteurs visiblement investis. Film ancré dans son époque, à la mise en scène inventive, "Men, Women and Children" aboutit à une étude pertinente et ludique sur un fait de société révolutionnaire qui a sans doute des conséquences au prime abord insoupçonnées. Édifiant.
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L’inventif Jason Reitman s’intéresse aux échanges virtuels qui régissent désormais notre société. L’occasion de croquer les relations hommes/femmes et parents/enfants dans une chronique de mœurs certes moins humoristique qu’à l’accoutumée, mais tout aussi riche et saisissante.
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On ne s'ennuie pas tant les comédiens font leur show avec talent mais la démonstration manque un brin de mordant. A force de vouloir multiplier les sujets, le film laisse le spectateur perplexe, sans lui donner le temps de s'attacher à aucun des protagonistes.
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Des acteurs au jeu impeccables. Mais Jason Reitman n'évite pas les clichés et tombe dans le piège du film avec des adolescents. Ses deux heures deviennent pesantes.
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Jason Reitman secoue le marronnier de l'ultramoderne incommunicabilité. Comme il est habile, malin, il emballe son lot de poncifs dans une chronique chorale bien troussée. Grâce à un casting plutôt convaincant, il surfe d'une saynète à l'autre comme on se balade parfois au hasard sur Internet : en haut débit, mais en dilettante.
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Film après film, Jason Reitman révèle un peu plus précisément sur quel territoire du cinéma américain il entend régner : une zone climatisée dont les charmes tièdes ne recouvrent qu’un profond cynisme, réac juste ce qu’il faut pour ne déplaire foncièrement à personne (...)
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Alors que les différentes histoires étaient plutôt bien imbriquées et prometteuses, portées par une distribution impeccable, le film, arrivé à mi-chemin, connaît un coup de mou dont il ne se relèvera pas.
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Le film aurait gagné en profondeur et en intensité s’il s’était concentré sur deux ou trois protagonistes. Mais Jason Reitman s’en tire la tête haute avec son film choral, qui remplit le cahier des charges en nous faisant rire parfois, réfléchir d’autres fois et réussira même à nous faire pleurer.
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si on frise parfois de peu les clichés que les comédies américaines nous ressortent régulièrement, Reitman parvient de fil en aiguille à déjouer les attentes et à emmener ses personnages vers d’autres pâturages. Fidèle à lui-même,il ne nous prend jamais par la main et nous laisse libres interprètes de son film.
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Ce film à personnages multiples (des parents qui s’envoient en l’air et en ligne à leur insu réciproque, des enfants qui trouvent la chair déjà lasse à force de surfer…) est au bout du compte d’un conformisme sentimental bien décevant.
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Le début de ce film choral est prometteur (...) On part ensuite en vrille. Dommage, car le cinéaste de "Juno" sait tenir sa caméra et a réuni une très belle distribution ou brille entre autres l’excellente Rosemarie DeWitt.
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Il y a de belles idées : les foules de gens où chacun est seul, relié à sa bulle de communication. Mais à trop vouloir montrer un panel représentatif, il ne donne que des aperçus de personnages qui restent des clichés.
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Bon sujet, mais à force de tout souligner vingt fois, ce drame choral tombe dans le cliché.
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Un tableau lourdingue des effets de la cyber communication sur la famille.
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Plus encore que son absence de dynamique, ce qui achève d’enterrer le film est finalement l’inanité de son rapport à l’image, alors même qu’il n’y a que cela, des images, présentées dans un souci ô combien appliqué d’exhaustivité.