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En quelques heures de la vie de ces femmes toutes liées par la venue au monde de leur bébé, nous plongeons au coeur de leur intimité la plus grande avec une pudeur et un respect qui font toute la force du film. A la fois bercé par des paysages magnifiques et immergé dans les traditions des différents peuples, on reçoit le film comme un cadeau.
Toutes les critiques de Le premier cri
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La variété des cas, très « Connaissance du monde », s'accompagne d'un discours crypto-new age sur la mystique de la venue au monde, qui touchera sans doute au coeur femmes (très) enceintes ou nouvelles mamans. Avec les conséquences que l'on imagine : « Oh, chéri, ce serait merveilleux si Kevin naissait comme les bébés esquimaux, réchauffé par les phoques de la banquise... - Bien sûr, chérie, mais si tu perds les eaux au multiplexe, ce sera râpé pour ta péridurale... »
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Ce voyage autour de la planète s'effectue au rythme de l'avancée d'une éclipse imaginaire. Les nouveaux-nés sont cependant bien réels, comme les réjouissances et les souffrances. Mais les vraies vedettes de ce film toujours très pudique restent les femmes qui ont accepté de partager le secret de ces extêmes moments d'intimité.
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Assignées à leur rôle de procréatrices, les personnages du film sont privées d'individualité, et c'est ce qui gêne. La plupart - les plus "exotiques" - n'ont pas même droit à une parole propre : une voix off française se substitue à la leur pendant qu'à l'image elles évoluent bouche cousue. Par ailleurs, la majorité des accouchements se passent hors du milieu hospitalier. Malgré une petite concession accordée sur les bienfaits de l'obstétrique, l'hôpital figure ici comme une représentation possible de l'enfer. Tout ce labeur est présenté comme une merveilleuse célébration de joie du "miracle de la vie".
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Le nôtre de cri a été celui de la colère en sortant de la projection de ce film esthétique, débordant de belles images, qui ignore à l'écran la réalité des chiffres de la mortalité néonatale et maternelle - qui sont pourtant fournis dans le dossier de presse. Quel message le réalisateur veut-il nous faire passer?