Titre original Wonderstruck
Date de sortie 19 janvier 2019
Durée 116 mn
Réalisé par Todd Haynes
Avec Julianne Moore , Oakes Fegley , Michelle Williams
Scénariste(s) Brian Selznick
Distributeur METROPOLITAN FILMEXPORT
Année de production 2017
Pays de production Etats-Unis
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

A la découverte, sur deux époques distinctes, des parcours de Ben et Rose. Ces deux enfants souhaitent secrètement que leur vie soit différente. Ben rêve du père qu'il n'a jamais connu, tandis que Rose, isolée par sa surdité, se passionne pour la carrière d'une mystérieuse actrice, Lillian Mayhew. Lorsque Ben découvre dans les affaires de sa mère, Elaine, l’indice qui pourrait le conduire à son père et que Rose apprend que son idole sera bientôt sur scène, les deux enfants se lancent dans une quête à la symétrie fascinante qui va les mener à New York...

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Critiques de Le musée des merveilles

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Todd Haynes a changé. Il n’est plus le cinéaste déconstructiviste et postmoderne de Velvet Goldmine, Loin du Paradis et I’m not there, celui qui réfléchissait aux mythes de son panthéon perso (David Bowie, Douglas Sirk, Bob Dylan) à coup de films mutants, quelque part entre l’installation muséale, l’ironie warholienne et la thèse de troisième cycle. La transformation a eu lieu avec Mildred Pierce (sa mini-série HBO avec Kate Winslet) puis Carol (love story entre Cate Blanchett et Rooney Mara) : en vieillissant, Haynes donne l’impression de vouloir sortir de sa bulle, se confronter à la question du classicisme, et donner ainsi à son œuvre une résonnance plus grande, une portée plus universelle. Cette envie de s’ouvrir au monde guide Le Musée des Merveilles, adaptation d’un livre de Brian Selznick (qui avait déjà inspiré Hugo Cabret à Scorsese), le premier Todd Haynes « pour toute la famille », récit des errances new-yorkaises parallèles de deux enfants tristes : l’une dans les années 20 (une fillette sourde-muette qui cherche désespérément à attirer l’attention de sa mère, grande star du muet), l’autre dans les années 70 (un orphelin s’ingéniant à résoudre l’énigme de la disparition de son père). Par une sorte de grand hasard mystique, cosmique, les fils de leurs destins finiront par s’entrecroiser.

    Dieu cinéma

    Ici, la finalité semble être la recherche de l’émotion pure, sans aucun second degré, presque spielbergienne dans sa générosité, son lyrisme, son cortège de regards écarquillés lancés vers la voûte étoilée. Mais la manière, elle, est pourtant résolument expérimentale, arty, funambule. Comme si les différentes facettes de Haynes étaient soudain réunies et réconciliées. Le Musée des Merveilles s’envisage comme une cathédrale dédiée au Dieu cinéma, un kaléidoscope de différents styles (muet, noir blanc, vintage seventies…), mille-feuilles d’images qui ne tiennent ensemble que par la grâce du montage et l’exceptionnelle B.O. symphonique signée Carter Burwell. Cette volonté de souder des bouts de récit épars par le simple goût de la rime, de l’association d’idées, de la musicalité, donne au film des airs de bulle de savon, aérienne, en suspension. Toujours à deux doigts d’exploser et de s’effacer aussitôt de nos mémoires. Mais très beau à contempler, le temps d’un vol plané. 

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Le musée des merveilles : une fable en apesanteur

Todd Haynes adapte un roman de Brian « Hugo Cabret » Selznick pour mieux réconcilier ses veines classique et arty. Une réussite.