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Cette fiction rassemble plusieurs personnages réels dans le rôle de Radmann, jeune juge arriviste de Francfort. Averti en 1958 de la présence d’un ancien nazi dans la fonction publique, le magistrat va découvrir des centaines d’ex-tortionnaires en liberté. Bravant l’hostilité de ses collègues ("Voulez-vous que tout Allemand se demande si son père était un meurtrier pendant la guerre?"), Radmann amasse les preuves irréfutables qui mèneront à la condamnation, en 1965, de vingt-deux personnes. De facture classique, le film captive par la force de son récit et bouleverse par la finesse de ses ellipses. Lors des auditions de rescapés d’Auschwitz, la musique envahit l’espace et les visages du juge et de sa secrétaire nous transmettent l’horreur des sévices inhumains évoqués. Ce portrait d’une Allemagne plus encline à prospérer qu’à se souvenir est saisissant.
Toutes les critiques de Le labyrinthe du silence
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Reconstitution minutieuse, mise en scène et interprétation sobres et efficaces. Peu à peu, la vérité finit par émerger, comme si elle sortait du néant. Historiquement irréprochable, "Le Labyrinthe du silence" est un film à la fois émouvant et digne.
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Le film est d'autant plus impressionnant qu'il s'agit d'un premier long-métrage, formellement maîtrisé à travers un format Scope (écran large) et une reconstitution soignée. En un mot comme en cent, du cinéma.
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Édifiant, mais sans aucune forme de sensationnalisme, "Le Labyrinthe du silence", titre parfait pour saisir l'ambition du scénario, est porté par une reconstitution nullement muséale et l'interprétation d'Alexander Fehling.
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Chaque décor pèse sur les personnages comme une chape de plomb et chaque espace devient une menace. Quant aux scènes d'audition des rescapés du camp — où l'on a du mal à retenir ses larmes —, elles sont remarquables de sobriété.
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Avec "Le labyrinthe du silence", le cinéaste germano-italien Giulio Ricciarelli investit cette période en empruntant, ça-et-là, les codes du thriller. Une réussite
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La conclusion du film est un peu longue à venir (...) Mais "Le Labyrinthe du silence" n'en recèle pas moins des qualités fortes, servies par une forme classique, sans être d'un didactisme appuyé, mais éclairant.
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Pas d'effets de manches, pas de volutes de caméra, le film est passionnant dans sa progression dramatique progressive.
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"Le Labyrinthe du silence" réussit le tour de force de tisser drames intimes et grande histoire, trajectoires privées et photographie d’une époque, tout en mettant en scène son récit avec l’efficacité d’un thriller.
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Malgré une mise en scène trop scolaire et quelques maladresses quand il dépeint la vie privée du héros, "Le Labyrinthe du silence", aussi foisonnant qu’instructif, passionne de bout en bout. Une leçon d’histoire sur grand écran.
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Le cinéaste réussit un vrai tour de force en présentant ce récit méconnu comme un thriller palpitant, la mise en scène volontairement en retrait pour donner toute la place aux faits, écrasants, et à l’interprétation au cordeau des différents protagonistes. Remarquable.
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Dommage que la réalisation trop académique, souvent laborieuse, ne soit pas à la hauteur de ce sujet passionnant.
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S’il n’y a rien à retenir de notable dans la mise en scène du "Labyrinthe du silence", le sujet de ce drame historique mérite qu’on s’y attarde.
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Le réalisateur Giulio Ricciarelli signe un film extrêmement documenté que son sujet rend d'emblée suffisamment passionnant pour qu'on se montre indulgent sur le manque d'inventivité de la mise en scène.
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Produit en Allemagne, ce film mélange le contexte historique et le thriller, et choisi d’aborder sobrement la dénazification.
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De même que les personnages schématiques échouent à traduire une dimension sincèrement humaine de la culpabilité et de la prise de conscience, les artifices dramatiques invoqués pour mettre ces thèmes en action sonnent creux.