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Dans la lignée d’ un Frederick Wiseman, sans voix off, ni interviews, le réalisateur nous ouvre les coulisses du Kunsthistorisches Museum de Vienne. Comme une petite souris qui aurait accès à tout – des réunions concernant la communication aux recherches d’ insectes menaçant de grignoter les œuvres –, il nous entraîne à sa suite. Images étonnantes, montage brillant : tout concourt à nous captiver.
Toutes les critiques de Le Grand Musée
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le film mêle destins humains, problèmes politiques et suspense économique (...) A la fin reste, surtout, la beauté, presque dérangeante, de ce cabinet de curiosités : on retient son souffle chaque fois qu'une main soulève le linceul blanc sous lequel ces objets sommeillent en attendant d'être exposés.
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Holzhausen a refusé la voix off, les commentaires, les interviews et la musique : ce que l’on voit est donc nu, sans pour autant être austère grâce à un montage astucieux( ...) Mais, de ce voyage intime au plus près des hommes et des œuvres, il fait aussi une réflexion nostalgique sur le temps et l’art, qui fait courir chez le spectateur un frisson métaphysique.
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Pas de trame apparente. Ni de point de vue, ni de voix off pour nous servir de guides. Les intervenants ne sont pas interviewés. Les œuvres y sont montrées, non pour elles-mêmes, mais dans le rapport que les individus entretiennent avec elles.
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On ne verra plus les musées de la même façon après avoir visité celui de Johannes Holzhausen dont la mise en scène fluide donne des envies de glissades sur un parquet ciré.
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On préférera se souvenir de la fiction minimaliste de Jem Cohen, "Museum Hours", située dans le même établissement, qui savait en distiller le charme. Ce doc se contente de remplir sa fonction informative. Ni plus ni moins.
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Il y a là une intéressante mise en abyme, le film laissant transparaître à quel point ce qui se produit sur le musée est à l’image du travail même de celui-ci.
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Impeccablement filmé, sans commentaire ni musique intempestifs. Il manque malgré tout la petite étincelle, la bizarrerie, la séquence originale, qui feraient d’un documentaire policé un grand film. Là, on survole.
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Les séquences s'enchaînent, jamais ennuyeuses mais sans ce petit supplément d'âme et de curiosité qui fait toute la différence.
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Des scènes s'intercalent, qui traitent de tous les corps de métiers à travers les plus pittoresques des quelque 400 salariés maison. Mais l'ensemble pâtit de cet éparpillement.
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Le rythme est lent, mais quand on aime flâner dans les grands musées, cette plongée dans les arrière-cuisines ne manque pas de goût.
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Ce documentaire capte aussi bien les tensions que l'énergie unique qui émane de ce lieu filmé au présent dans sa quête sans fin pour l'éternité. Un voyage unique à travers l'art.
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Holzhausen a en effet tendance à bégayer ses idées de mise en scène, tels ces longs travellings dans les couloirs.
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Filmé du point de vue de cette institution naturellement conservatrice, son documentaire évoque au mieux un film d’entreprise destiné à finir sur un DVD de communication B to B. Il ne rend ni justice au travail des personnels du musée, ni à son contenu, dont on n’est pas vraiment sûr, à la fin, d’avoir bien saisi la nature.
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Les préoccupations des restaurateurs, conservateurs, ouvriers ne suffisent pas à créer suffisamment d’originalité. De plus, on reste frustré de ne pas en voir assez sur ce musée qu’on nous présente comme une "institution colossale". Pas de réel plan d’ensemble pour appréhender l’édifice dans sa globalité. Malgré une année de tournage, on n’échappe pas à un air de déjà-vu.