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Emporté par sa rage envers le système capitaliste, Elio Petri livre une satire intéressante sur le plan thématique, mais qui se vautre un peu trop souvent dans la caricature et une misanthropie trop poussée.
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C'est sur le terrain théorique que le film, hanté par une haine de l'argent qui est aussi celle de son auteur, se déploie et atteint sans doute l'un des sommets de ce nihilisme qu'on pouvait trouver dans certains des (meilleurs) films italiens des années 1970.
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Qui se tire de cette farce-là ? Absolument personne, et l'on est enclin à penser que c'est la limite du film. Cela étant dit, l'œuvre dispense quelques visions saisissantes (...) et finit par imposer son projet de transfiguration expressionniste de la réalité, visant à rendre visible un monde où l'argent est devenu une idole, pour qui le détient aussi bien que pour celui qui en est démuni, et a fortiori pour qui le vole. Un monde, en un mot, aliéné, dans lequel les hommes ont fini par chérir la puissance qui les corrompt. Une noirceur totalement assumée par Elio Petri, qui pensait que « le pessimisme est une arme de recherche ».
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Tamasa ressort sur nos grands écrans une version restaurée de la vivante satire d’Elio Petri La propriété c’est plus le vol (1973). Le réalisateur italien d’ Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (1970) et La classe ouvrière va au paradis (1971) attaque le grand capital à coup de doublets conceptuels, d’images sur-exposées et à l’aide d’une fine couche de folie qui fera le miel des grands nostalgiques de l’Italie marxiste des années 1970.
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- La propriété, c'est plus le vol
La propriété, c'est plus le vol
Pressse
(4 critiques)