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Chaque année, l’été, sort en salles une pépite oubliée, un trésor caché du septième art que les cinéphiles découvrent fébrilement. C’est le cas de cette Belle, inédit en France, illustration par l’excellence de ce qu’ont pu produire les pays de l’est dans les années 60 -c’est un film lituanien, il pourrait être tchèque ou polonais. La Belle du titre, surnommée ainsi par ses amis, est une adorable fillette qui va perdre son insouciance au contact d’un nouveau garçon chagrin (il la trouve laide) et de la mélancolie de sa mère seule. Peu de dialogues, beaucoup d’errance, de plans volés dans la grande ville, de naturalisme poétique… L’influence de la Nouvelle Vague est manifeste dans ce film libre, à la matière décousue, qui dessine un généreux portrait de l’enfance sur lequel planent mystères, peurs et enchantements.