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Une émouvante curiosité illuminée par le jeune comédien Atli Oskar Fjalarsson.
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Avec une vraie empathie pour ses personnages, le réalisateur se risque à un portrait générationnel un peu mal fagoté mais pas déplaisant, tandis que les adultes sont le véritable talon d'Achille de cette oeuvre un peu trop fragile pour convaincre vraiment.
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Si les adultes sont un peu stéréotypés, les jeunes sont dessinés et interprétés avec justesse. Le réalisateur, accompagné par la pop cotonneuse d'Ólafur Arnalds (musicien islandais de renom), les filme avec toute la douceur du monde.
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Dans le registre périlleux de la fresque adolescente, cette chronique chorale islandaise évite les pièges redoutés avec un tact et un respect plus que bienvenus pour ses personnages. Soit un garçon à la sexualité vacillante, une fille en quête de son père biologique et une foule de copains satellites aussi bien croqués que les héros, où l’humour, la tension et une vraie gravité se combinent jusqu’à un coming out dont la forme laisse sans voix.
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Le film de Baldvin Z. fait un portrait juste et attentif de son héros et de la jeunesse islandaise, sans rien apporter au genre, dont il respecte les codes à la lettre. Bien servi par un casting assez gracieux, Jitters manque d'une idée forte susceptible de donner une voix personnelle à sa cause, et l'adolescence tourmentée qu'il montre ressemble à toutes les autres.
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Teen movie assez modeste, "Jitters" décline pourtant les figures imposées avec une certaine grâce. Si le charme opère, c'est que le film n'essaie pas d'aller plus loin que ce qu'il montre. Pas un cliché ne nous est épargné, même utilisé avec une certaine justesse dont le seul but est de faire joli.
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Jitters peut séduire doucement dans ses premières scènes dépeignant les émois de deux Vikings boutonneux en voyage scolaire, avant que le retour au pays ne signe l'arrêt de mort cérébral du film, qui adopte alors une forme chorale terriblement convenue.
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Très bien interprété, ce film souffre cependant d'une absence d'originalité sur ce thème très souvent traité à l'écran et de la sagesse de sa mise en scène comme d'un récit cousu de fil blanc. Ce qui empêche de s'attacher vraiment aux personnages.
Jitters