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« Alceste à bicyclette » offre à ces deux virtuoses des dialogues brillants dont ils se régalent, parfois jusqu’à l’ivresse. Leur jubilation est contagieuse et l’œuvre de Molière en sort vigoureusement régénérée.
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« Toute ressemblance avec une personne existante serait purement fortuite. » Philippe Le Guay aurait effectivement pu faire précéder son nouveau film de cette mention tant le personnage de Serge Tanneur présente de points communs avec Fabrice Luchini : cette passion dévorante pour la langue française, cette résistance à la modernité, ce sens de la formule lapidaire, cette hyperconscience de la médiocrité humaine qui peut le rendre antipathique. Amis dans la vie, le réalisateur des Femmes du 6e étage et son acteur fétiche ont imaginé ensemble l’histoire de ces deux hommes qui ont des conceptions diamétralement opposées de leur métier. À l’un l’exigence et le respect religieux des textes, à l’autre l’opportunisme et le cabotinage. On devine ce que ces enjeux peuvent avoir « d’inquiétant » à l’écran – une trop grande théâtralité, un nombrilisme petit-bourgeois... Ces défauts sont bel et bien présents, surtout dans la première partie, qui voit les deux protagonistes s’affronter à coup d’alexandrins dans une grande demeure bordélique. Le film devient plus intéressant, et plus vivant, lorsqu’il s’éloigne du débat dogmatique pour se concentrer sur les vicissitudes d’une amitié mise à mal par les mesquineries et les compromissions. Sans prendre parti pour l’un ou pour l’autre, Le Guay signe une comédie désenchantée, pleine de ces regrets qu’on ne pourra plus effacer.
Toutes les critiques de Alceste à bicyclette
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Tout sonne juste,on s'amuse beaucoup, (...) on est ému par deux interprètes hors pair, nous faisant à chaque instant partager la jubilation intense que leur apportent leurs rôles.
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Voir deux égos s'apprivoiser à coups de dialogues percutants et d'alexandrins bien placés, c'est le coup de génie de cette comédie qui frôle le chef-d'oeuvre.
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C’est drôle, intelligent, profond et léger à la fois, mais surtout jamais figé dans une théâtralité qu’on peut redouter. Bien au contraire, le film libre comme le vent marin, chantant comme la ritournelle d’Yves Montand, s’amuse des rivalités Luchini-Wilson, un concentré de talent porté par un impeccable tandem.
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Un combat d’égos rigolos et de balades à vélo, à la profondeur touchante et à la légèreté communicative
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Alceste à bicyclette n’est pas seulement un formidable écrin pour Fabrice Luchini, impeccable dans cette partition sur-mesure où il s’amuse avec son image. Si Lambert Wilson, excellemment cabotin, est à la hauteur du maître, le film se distingue aussi par son art du récit buissonnier (voici une comédie vraiment écrite et vraiment libre), ses notations cinglantes sur les comédiens et leurs affres (narcissisme : mode d’emploi) et ses personnages secondaires épatants, en premier lieu la divorcée italienne séduisante (logique, Maya Sansa l’incarne) et l’apprentie actrice porno qui maîtrise mieux son Rocco Siffredi que son Molière. Dans le genre, un sans faute.
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Un film jubilatoire qui nous parle de l’amour des mots, du texte et de la transmission. De ces mondes aussi qui se confrontent au facteur humain et aux basses oeuvres des ego surdimensionnés déclenchant petites guerres et rivalités. Un immense moment de cinéma sous la bienveillance de Molière.
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Cette comédie intelligente, du sur-mesure pour ses interprètes à vélo, roule sans doute vers un succès populaire…
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Le Guay tire le maximum de ses interprètes et débouche sur un bel équilibre, entre humour et profondeur, évitant les cabotinages et la caricature.
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Un joli film, modeste, intelligent et drôle (...)
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Sous ses dehors de comédie superbement écrite et interprétée, le film creuse en douceur une réflexion d'une amertume inattendue sur la passion du théâtre et l'amitié.
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Avouons qu’avoir Molière au scénario et Luchini et Lambert à la distribution, ce n’est pas si mal. Le cinéma s’est tellement éloigné du théâtre pour cause de réalisme que retrouver des acteurs qui articulent leurs répliques est en soi un plaisir. Tout cela n’empêche pas que ce plaisir du texte se double d’un plaisir de cinéma.
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Contrairement à leur (et à notre) attente, la jeune fille se sort avec grâce de l’exercice en faisant souffler une brise de fraîcheur sur cette comédie un peu poussiéreuse. Mais c’est un bien maigre butin par rapport aux longuettes promenades à bicyclette (cf. le titre) ou à une vague et insignifiante amorce d’intrigue amoureuse sensée alléger le pensum.
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Visiblement, Fabrice Luchini et Lambert Wilson jubilent tout du long dans cette comédie fine et élégante. Intelligente sans verser dans le propos intello, nourrie de mots sans provoquer l'indigestion de dialogues. Juste ce qu'il faut pour le dosage de notre bon plaisir.
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Vous aimez le théâtre ? Et les acteurs ? Alceste à bicyclette de Philippe LeGuay a été pensé pour vous. Fabrice Luchini et Lambert Wilson en font des tonnes en répétant Le Misanthrope de Molière avec le bonheur de deux matous matois. (...) On se régale à être le spectateur privilégié de leur duo.
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Entre joutes verbales et combat d'égo, une comédie pleine d'esprit et de bons mots.
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Tarantino, bricoleur de série B de génie, s’offre un western spaghetti à l’ancienne, dans l’Amérique sudiste et esclavagiste du milieu du 19e. Un grand moment de cinéma !
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Wilson, Luchini et Molière. Une comédie stimulante.
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Duel autour de la langue de Molière par Fabrice Lucchini et Lambert Wilson : ils font du vélo, se disputent, rencontrent une belle Italienne. Mais où donc est passé le scénario ?
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Le spectateur ne boudera certainement pas son plaisir devant certaines scènes – notamment celles où les deux comédiens cherchent le bon ton et s’asticotent avec un art consommé de l’hypocrisie et de la perversion –, mais cet Alceste à bicyclette ne remporte toutefois pas entièrement son pari.
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Philippe Le Guay signe une petite comédie réjouissante sur le métier d'acteur, l'amour et l'hypocrisie des hommes.
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Une star de la télé s'en vient convaincre un acteur à le retraite de remonter sur scène pour jouer "Le Misanthrope"... Comédie sans rythme, ni vrai scénario : en dépit de son talent, Fabrice Luchini ne peut pas tout...