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Il reste de l'espoir, mais il faut faire vite. C'est en creux ce que nous dit Amos Gitaï avec son nouveau film documentaire, À L'Ouest du Jourdain, très remarqué lors de la dernière Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes. Trente-cinq ans après Journal de Campagne, le cinéaste engagé est retourné en Cisjordanie, cette fois pour filmer ceux qui croient encore à la paix entre Israéliens et Palestiniens. De simples citoyens, qui tentent de dépasser les conséquences d'une guerre la plupart du temps silencieuse. Pas d'excès dans la forme : Gitaï adopte un style journalistique classique entre reportage et interviews : là une école palestinienne financée par des rabbins ; ici un tournoi de backgammon où Israéliens et Palestiniens se mélangent. Un film résolument optimiste.