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Discographie Michel Delpech : toute sa vie en chansons !

<strong>Michel Delpech, l?auteur de <em>Chez Laurette</em> a souvent puisé dans sa vie personnelle les thèmes de ses chansons. Pour Télé 7 jours, et à l'occasion de la diffusion sur France 3 à 20h35 du magazine <em>Discographie</em> qui lui est consacré, il revient sur l?origine de ses plus beaux tubes. </strong> <strong>Quand j?étais chanteur</strong> <em>"J'ai mon rhumatisme qui devient gênant. Ma pauvre Cécile, j'ai soixante-treize ans."</em> J?y racontais ma vie d?artiste avec le recul d?un homme de 73 ans. Depuis, l?espérance de vie a évolué. J?aurais dû mettre la barre un plus haut. Tout ce que je raconte est vécu (les boots, le blouson, la Mercedes, les excès de vitesse et les débordements de mon fan-club?). J?ai dû occulter les détails les plus crus. Les femmes vont parfois très loin dans la manifestation de leur engouement. Cette chanson a failli faire partie du répertoire d?Elvis Presley. Quelques semaines avant sa mort, j?ai reçu un courrier de son entourage qui indiquait être intéressé par ce titre pour le King. Le destin en a décidé autrement.&nbsp; <strong>Chez Laurette</strong> <em>"C'était chez elle que notre argent de poche disparaissait dans les machines à sous"</em> J?ai écrit cette chanson en souvenir du café proche de mon lycée à Pontoise où j?étais interne. Chaque samedi matin, on se retrouvait dans cet établissement où l?on passait trois ou quatre heures avant de prendre le train pour rentrer chez nous. Je crois que tous les lycéens ont en mémoire un endroit où ils se retrouvaient entre deux cours. La nostalgie qui s?en dégage parle à chacun de nous. <strong>Le chasseur</strong> <em>"Par-dessus l'étang, soudain j'ai vu, passer les oies sauvages"</em> Je ne suis pas chasseur. Enfant, j?ai suivi une fois une partie de chasse et j?en suis revenu traumatisé. C?est une chanson impressionniste. J?ai voulu reproduire une lumière, des paysages, des odeurs, des sensations. Ma famille est originaire de Sologne. On peut difficilement s?y promener sans croiser des hommes, le fusil à la bandoulière. Ce titre m?a valu d?être invité à l?Elysée par le président Giscard d?Estaing, grand chasseur devant l?Eternel. J?y ai appris que les perdreaux ne montaient pas dans les nuages comme je le chante, mais volaient plutôt au ras des champs. <strong>Ce lundi-là</strong> <em>"Quand il est descendu pour acheter des cigarettes Jean-Pierre savait déjà qu'il ne reviendrait plus jamais"</em> C?est mon titre préféré. Au cours de mon existence, j?ai connu plusieurs fois des crises de doute et des ruptures de ce genre. Au début des années 80, il m?est arrivé une histoire insolite. Thomas Sankara, le chef révolutionnaire du Burkina Faso, guitariste à ses heures perdues, avait été emballé par les paroles. Il y voyait une critique de la société de consommation alors que, pour moi, ce n?était que l?expression d?une crise existentielle. Il m?a invité dans sa capitale de Ouagadougou. Il avait le projet de m?organiser un concert et de m?accompagner à la guitare.&nbsp; (<em>Cette chanson, traduite en néerlandais sous le titre de Noorderzon Scheen, a été un énorme tube aux Pays-Bas. Plusieurs artistes l?ont interprétée sans qu?il le sache. NDLR)</em> <strong>Interview Hacène CHOUCHAOUI de Télé 7 Jours</strong><strong> </strong>

Michel Delpech, l’auteur de Chez Laurette a souvent puisé dans sa vie personnelle les thèmes de ses chansons. Pour Télé 7 jours, et à l'occasion de la diffusion sur France 3 à 20h35 du magazine Discographie qui lui est consacré, il revient sur l’origine de ses plus beaux tubes. Quand j’étais chanteur"J'ai mon rhumatisme qui devient gênant. Ma pauvre Cécile, j'ai soixante-treize ans."J’y racontais ma vie d’artiste avec le recul d’un homme de 73 ans. Depuis, l’espérance de vie a évolué. J’aurais dû mettre la barre un plus haut. Tout ce que je raconte est vécu (les boots, le blouson, la Mercedes, les excès de vitesse et les débordements de mon fan-club…). J’ai dû occulter les détails les plus crus. Les femmes vont parfois très loin dans la manifestation de leur engouement.Cette chanson a failli faire partie du répertoire d’Elvis Presley. Quelques semaines avant sa mort, j’ai reçu un courrier de son entourage qui indiquait être intéressé par ce titre pour le King. Le destin en a décidé autrement. Chez Laurette"C'était chez elle que notre argent de poche disparaissait dans les machines à sous"J’ai écrit cette chanson en souvenir du café proche de mon lycée à Pontoise où j’étais interne. Chaque samedi matin, on se retrouvait dans cet établissement où l’on passait trois ou quatre heures avant de prendre le train pour rentrer chez nous. Je crois que tous les lycéens ont en mémoire un endroit où ils se retrouvaient entre deux cours. La nostalgie qui s’en dégage parle à chacun de nous.Le chasseur"Par-dessus l'étang, soudain j'ai vu, passer les oies sauvages"Je ne suis pas chasseur. Enfant, j’ai suivi une fois une partie de chasse et j’en suis revenu traumatisé. C’est une chanson impressionniste. J’ai voulu reproduire une lumière, des paysages, des odeurs, des sensations. Ma famille est originaire de Sologne. On peut difficilement s’y promener sans croiser des hommes, le fusil à la bandoulière. Ce titre m’a valu d’être invité à l’Elysée par le président Giscard d’Estaing, grand chasseur devant l’Eternel. J’y ai appris que les perdreaux ne montaient pas dans les nuages comme je le chante, mais volaient plutôt au ras des champs.Ce lundi-là"Quand il est descendu pour acheter des cigarettes Jean-Pierre savait déjà qu'il ne reviendrait plus jamais"C’est mon titre préféré. Au cours de mon existence, j’ai connu plusieurs fois des crises de doute et des ruptures de ce genre. Au début des années 80, il m’est arrivé une histoire insolite. Thomas Sankara, le chef révolutionnaire du Burkina Faso, guitariste à ses heures perdues, avait été emballé par les paroles. Il y voyait une critique de la société de consommation alors que, pour moi, ce n’était que l’expression d’une crise existentielle. Il m’a invité dans sa capitale de Ouagadougou. Il avait le projet de m’organiser un concert et de m’accompagner à la guitare. (Cette chanson, traduite en néerlandais sous le titre de Noorderzon Scheen, a été un énorme tube aux Pays-Bas. Plusieurs artistes l’ont interprétée sans qu’il le sache. NDLR)Interview Hacène CHOUCHAOUI de Télé 7 Jours